Lali

23 juin 2007

Des drapeaux partout

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 23:32

saint-jean

Je viens d’un pays qui a deux fêtes nationales qui se fêtent à une semaine d’intervalle. Je suis du Québec où la Saint-Jean, la première de ces deux fêtes, la plus soulignée aussi, donne lieu à un défilé, à des concerts dans les parcs et à des décorations.

Il y a quelques jours, les drapeaux étaient déjà installés. Un prêt à battre au vent, l’autre attaché aux barreaux d’un balcon. Depuis, ils n’ont cessé de se lever, de s’accrocher aux antennes des voitures et aux fenêtres. Et dans quelques heures, la ville n’aura que deux couleurs : le bleu et le blanc.

Je vous souhaite, à tous, que vous soyez d’ici et d’ailleurs, une bonne fête de la Saint-Jean!

La Bretagne de Denise

Filed under: Ailleurs,États d'âme,Vos traces — Lali @ 23:14

bretagne 2

Ne me dites pas que le net ne peut pas générer des amitiés, ne peut pas être un lieu de partage et de création, ne peut pas d’une certaine manière changer notre regard sur le monde et ouvrir des portes. Ne me dites rien de cela. Je ne vous croirai pas. Et puis, vous qui passez, qui restez, vous ne pourriez pas le dire, de toute manière.

Ces pages, offertes un jour de novembre 2005, par un ami belge, et avec lesquelles je ne savais vraiment pas ce que je ferais tant – oui, je l’avoue – l’idée me paraissait saugrenue, me sont devenues essentielles. Et si vous n’étiez pas là pour me faire signe – encore merci Olivier SC -, je continuerais à écrire, sûrement, parce que je ne sais faire que ça, mais il me manquerait ce lien irremplaçable qui nous unit désormais.

Ce lien exceptionnel qui fait que Denise, ma lectrice suisse, à son retour de vacances en Bretagne, m’a fait parvenir quelques photos. Généreusement et dans le but de partager.

J’aurais pu toutes les installer, mais j’ai choisi celle-ci. J’ose penser que c’est le Mont Saint-Michel de mes souvenirs, mais je ne sais pas. À Denise de le dire, de raconter la photo. À vous de dire si vous pensez que je fais fausse route. À vous aussi de raconter votre Bretagne par un anecdote ou un souvenir, si le cœur vous en dit.

Vus de haut

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:51

doig 6doig 7

doig 5

doig 8

doig 4

doig 3

doig 2

doig 1

L’originalité du peintre britannique Maxwell Doig est claire, évidente. Pas de profil, pas de visage, pas de position assise. Ses lectrices et lecteurs sont allongés et vus de haut.

J’aime l’idée, j’aime la contrainte que s’est donné l’artiste. Voire même, le défi. Le résultat est là pour prouver qu’il a réussi son exploit.

Les lecteurs ne sont pas qu’allongés et vus de haut : ils sont terriblement vivants.

La marquise et ses changements de costume

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:13

boucher 2

boucher 3

La marquise de Pompadour est dans la même pose que celle qu’elle avait dans mon billet du 17 décembre 2006. Elle n’a fait que changer de robe tandis que le peintre François Boucher, qui fut son protégé, a modifié le décor. C’est tout moi de m’amuser de ce genre de mise en scène.

Ferme les yeux…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:31

moller

Ferme les yeux, et le monde devient celui que tu veux.[ Alain Berliner ]

Voici ce que j’ai envie de lui dire à celle allongée, le livre à la main. Voilà la phrase que j’ai envie de partager avec la lectrice d’Otto Möller. Peut-être parce que ses yeux sont presque fermés, qu’ils ne lisent plus les mots, alors que son esprit a commencé à vagabonder, à se laisser emporter par les rêves.

Lui dire que c’est la seule façon pour elle que le monde soit tel qu’elle le voudrait.

Elle sait qu’elle ne marchera plus ailleurs que dans sa tête.

Le regard troublé et troublant de la lectrice

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:11

zaitchenko

Elle a le regard troublé et troublant des lectrices qui quittent un livre avec tristesse. Parce que celui-ci, pendant un moment, a été le compagnon des jours et de certaines nuits, parce qu’il l’a emportée loin, très loin dans un pays imaginaire où elle s’est reconnue. Parce que, déjà, cette vie qu’elle vivait à travers le livre lui manque comme nous manque celui dont le départ est imminent, mais qui est encore assis au salon.

Elle sait pourtant qu’elle pourra un jour entrer dans le livre à nouveau, qu’il lui livrera quelque chose qu’il ne lui a pas raconté la première fois. Elle sait pourtant tout cela. Mais la lectrice de Vasili Zaitchenko aurait bien voulu que cette fois le livre ne se termine jamais.

Au bout de l’allée

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 19:12

voisins1

voisins 2

voisins 3

J’aime que ces voisins que je ne connais pas, car je vis dans un domaine fait de nombreux immeubles et de maisonnettes traversé une allée, prennent le temps d’embellir le petit coin qui leur est réservé. Chaque fois que je passe devant, je m’arrête pour jeter un œil sur l’évolution du lopin de terre, comme s’il s’agissait du mien. Et je souris.

Le malaise de la lectrice

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:08

sanz

Elle sait qu’elle ne devrait pas agir ainsi, mais c’est plus fort qu’elle. Au moment de rencontrer des gens, plus souvent qu’autrement, elle se terre. Pour éviter qu’on entre dans sa bulle, pour éviter l’ennui, la déception. Tout en sachant que le contraire est pourtant possible, qu’elle pourrait s’ouvrir et que la rencontre pourrait s’avérer agérable. Mais quelque chose la retient, outre ses livres. Mais quelque chose l’empêche de bouger et la laisse là, prostrée. Ce n’est pas que la lectrice de Pedro Sanz n’aime pas la compagnie. Ce n’est pas ça. C’est plus profond que ça, je crois. Un malaise incontrôlé et incontrôlable qui lui arrive ponctuellement. Certains diraient qu’il s’agit d’un état de panique. Mais je ne possède pas cette science qui explique les malaises. Je ne peux donc donner un nom à ce frein qui l’empêche d’avancer et qu’elle-même ne comprend pas, mais qu’elle oublie quand elle lit.

Petit matin sans me précipiter

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 10:46

grevich

Elle n’a pas envie de se précipiter. Pas plus que moi, en fait.

J’ai écouté les oiseaux bien avant que le soleil ne daigne se montrer, puis j’ai juste rêvé. Aucune urgence en moi. Nulle envie de faire autre chose que de manger de la confiture de tomates à la portugaise en buvant mon café. Bien sûr, comme la lectrice de Kristin Grevich, j’ai un livre entamé pas trop loin. Le reste s’improvisera. Parce que la vie, c’est aussi et bien souvent surtout ça : se laisser guider par l’inspiration.