Le désir du peintre
Victor Rousseau a été l’un des sculpteurs wallons les plus importants de son époque et a laissé peu de dessins derrière lui au profit de sculptures et de bas-reliefs nombreux. Lui dont on disait qu’il sculptait avec grâce, délicatesse et sensualité les corps féminins, a, dans le trait pudique des lignes, peut-être dessiné – amoureusement – une lectrice plus impudique que toutes celles dont la nudité s’étale.
Dans l’épaule, dans la nuque, dans l’arrondi des fesses, il n’y a que désir. Il n’y a que le désir flagrant du peintre pour sa lectrice qu’il a dessinée comme il aurait caressé et étreint son corps.
Le reste de l’histoire n’appartient qu’à eux.