Il y a cinq semaines, j’ai vu Saturne. Non, pas à la télé, ni dans un magazine. J’ai vu Saturne, de mes yeux vu. Bien entendu, pas à l’œil nu, mais grâce à un télescope installé à l’OSTI (l’Observatoire Sur le Toit Insensé), en banlieue de Montréal, là où le ciel est clair et où voit les étoiles. J’avoue que je ne suis pas une fan d’astronomie, comme l’est Luc, le grand manitou de l’observatoire et mari de mon amie Marie-Josée, même si je suis souvent dans la lune…
Tout de même, c’est impressionnant de monter au grenier, d’emprunter un escalier étroit qui mène à l’observatoire, de voir ce télescope tout aussi impressionnant, car ce n’est pas tout à fait le genre d’engin que les gens ont habituellement sur leur toit. Un toit qu’on a ouvert, ce qui non plus n’est pas courant.
Et puis, on suit les directives, on laisse l’œil s’habituer à la lentille et tout à coup, Saturne est là, jaune, comme dans les livres, mais c’est dans le ciel que ça se passe. Ça donne une drôle de sensation. Je ne pourrai plus regarder le ciel de la même façon. Saturne est là, je le savais, mais là je le sais davantage.