Lali

7 mars 2007

Une lettre comme un morceau d’âme

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:09

lucio_rossi

Une lettre c’est magnifique et précieux comme un morceau d’âme.
[Anne Dandurand]

C’est peut-être la raison pour laquelle la lectrice de Lucius Rossi attache autant d’importance à celle qu’elle est en train de lire. Ce qu’elle tient ainsi, ce ne sont pas des mots sur du papier, c’est un morceau de l’âme et du cœur de celui qui l’a écrite. Pas juste des mots.

Et dans ceux qu’elle lit, elle voit l’âme torturée, déchirée, de celui qui a inscrit ces mots. Elle sent combien cela a dû lui être difficile d’en arriver à ce constat. Combien l’absence définitive qu’il a choisie n’est peut-être pas le choix qu’il aurait dû faire, mais qu’il s’est imposé, parce qu’il n’en a pas vu de meilleur au moment d’écrire. Et dans cette lettre qui est magnifique, même si elle sonne le glas de leur histoire, il y a quelque chose de très beau, de très généreux, même si elle a du mal à penser à cette éventualité. Il lui souhaite d’être heureuse sans lui. Non pas parce qu’elle n’est pas exceptionnelle, mais parce qu’il est, lui, dans l’impossibilité de la combler comme il juge qu’elle devrait l’être.

Et elle n’est plus tout à fait triste, car il y a quelque chose de courageux à ne pas partir sur la pointe des pieds. Pas tout à fait triste, mais si, tout de même un peu. Car il lui faudra vivre sans ce qu’ils s’étaient promis.

En plein centre-ville

Filed under: Mon Montréal — Lali @ 21:52

christchurch

(Photo de Richard Leonard)

On lui a construit un complexe commercial dans son sous-sol et on lui a érigé une tour à bureaux de 34 étages adjacente dans les années 1980, mais la Christ Church Cathedral est restée telle quelle malgré ce moderniseme forcené: un lieu pour la musique classique bien plus qu’une église. Du moins n’y suis-je jamais entrée pour aucune autre raison que pour entendre les orgues.

En plein centre-ville, aux coins des rues Union et Sainte-Catherine, elle se démarque de tout ce qu’il y a autour: gratte-ciel et magasins. Celle qui auta bientôt 150 ans (en 2009) est le vivant exemple d’une autre époque où on bâtissait alors qu’aujourd’hui on préfère démolir que conserver. J’ai donc chaque fois pour elle un petit sourire, me disant qu’elle a su rester alors qu’on a tant détruit et qu’on démolira encore… hélas.

Régal pour soirées froides

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 21:22

cigares_au_chou

C’est tout bête comme souper, mais quel plaisir en plein hiver de trouver des cigares au chou qu’on a congelés en petites portions afin de pouvoir les réchauffer un de ces soirs. Et ce « un de ces soirs », ça a été ce soir.

En fait, j’adore cuisiner de larges quantités pour pouvoir congeler et toujours trouver de quoi me régaler les soirs de froidure après une journée éreintante au boulot. C’est comme une petite récompense, une façon de me gâter, de me dire que je vaux bien un repas chaud. Et si je me sens d’attaque samedi, j’imagine déjà la goulash que je risque de préparer. Rien ne vaut les plats mijotés en cette saison.

Et maintenant que je me suis régalée, que je vais laisser la vaisselle dans l’évier pour demain matin, je me sens bien, prête à naviguer sur la toile, à partir à la chasse aux lectrices; prête à en livrer quelques-unes avant de dormir auxquelles je prêterai des histoires. Parce que dans mon petit monde où il fait bon les odeurs de cuisine, où les livres s’empilent, il y a, il y aura, surtout, écrire.

Un journal étranger pour voyager

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:52

carlocorsi

Et de temps en temps, la lectrice de Carlo Corsi achète un journal étranger. Pas souvent. Juste quand l’envie lui prend de voir ce qui se passe ailleurs, dans ces pays où vivent ceux qu’elle aime. De lire de l’intérieur ce qu’elle ne peut lire autrement, certaines nouvelles jugées inintéressantes pour les quotidiens de chez elle, mais qu’elle a plaisir à lire, parce là le nom d’une ville qui fait surgir un tas de souvenirs, parce que là un article sur un musicien inconnu ici. Et elle est ravie. C’est son petit tour du monde à elle.

Quand la soirée nous appartient

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:36

kramer mitchell

Et personne ne l’attend. Et plus personne ne l’attend plus depuis longtemps. Et c’est pourquoi c’est si bon pour elle de rentrer chez elle. Plus de dispute. Que la douceur du silence ou de la musique qu’elle choisit. Et le souper qu’elle prendra à l’heure qu’elle veut.

D’ailleurs, le repas est au chaud. Elle a encore bien le temps pour quelques pages. La lectrice de Rheba Kramer Mitchell est enfin chez elle et la soirée lui appartient.

La lectrice ornithologue

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:08

lailacampbell

La lectrice de Laila Campbell s’est installée près de l’eau, probablement dans la vallée de l’Okanagan, en Colombie-Britannique, à l’autre bout de ce pays immense qui est le mien, dans une contrée aussi lointaine que l’Europe peut l’être en matière de distance. Dans un lieu que je ne connais que par les livres et les voyages des autres. Et pour tout livre, elle a choisi un guide d’identification des oiseaux.

De tous mes amis, seule Chantal connaît vraiment les oiseaux, elle qui les photographie et les dessine depuis 25 ans. Et c’est à elle que je pense en regardant cette toile, en souhaitant de tout mon cœur qu’elle va mieux. Puisse ce message se rendre jusqu’à elle et lui rappeler que même si je suis dans ma bulle je ne l’oublie pas.

L’épaule dénudée

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:18

nicolasbernardlépicié

Comme elle semble mélancolique la lectrice de Nicolas-Bernard Lépicié. Et comme elle semble résignée aussi.

Jusqu’à quel point ce qu’elle lit a-t-il provoqué tout ça? Jusqu’à quel point sa lecture l’a-t-elle chagrinée à ce point ou si elle était ainsi avant ? Difficile à dire. Souhaitons-lui juste de retrouver son sourire lorsque des lèvres se poseront sur son épaule dénudée. Mon petit doigt me dit qu’elle n’attend que ça.

Faut-il attendre l’été ?

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 13:22

cantaloup

Je crois que je vais sourire tout l’après-midi. Juste parce que le cantaloup de ce midi était juteux à souhait. Pas aussi savoureux que ceux qu’on mange en été, mais il avait quand même ce goût frais qui fait frétiller les papilles, qui fait qu’on a l’impression que l’été a pris possession de l’hiver le temps de déguster quelques tranches de ce fruit que j’aime beaucoup. Et la dernière tranche engloutie, est revenue cette envie gourmande de ces deux entrées si agréables à servir durant la belle saison: cantaloup au porto et prosciutto au melon. Faut-il vraiment attendre l’été ?

Entrée interdite

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 11:39

michelemanning

J’aime l’écriteau qui interdit l’entrée à la cour où est assise la lectrice de Michele Manning. Il y a un côté amusant à la chose. Comme si la lectrice disait: Prière de ne pas déranger.

Et je crois que de temps à autre, un tel panneau indicateur ne pourrait qu’être salutaire. Peut-être pas au milieu d’un parc, mais dans une ruelle, devant une entrée de garage, à même une clôture donnant accès à une cour. Ou même sur la porte d’une maison. Pourquoi pas ?

En effet, le contentement de la lectrice à laquelle on ne peut accéder s’additionne au plaisir de la lecture. Visiblement.

Des lectrices du Nebraska

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:44

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Je passe des heures et des heures à les chercher sur la toile, des heures et des heures à lire sur elles alors qu’elles lisent tranquillement, comme celles de Linda Hotovy Welsch. Sans me lasser, constamment séduite. Comme je l’étais il y a un an alors que je tentais de me mettre au diapason côté chanson francophone.

Il me faut constamment découvrir, apprendre. Et depuis des mois, c’est la peinture qui me nourrit. Paradoxe puisque celles qui lisent sur les toiles s’alimentent essentiellement de mots, alors que je m’abreuve d’images, de couleurs pour jeter ici les phrases qu’elles m’inspirent. Paradoxe, vraiment ? Ou alors juste le constat qu’il s’agit là de deux formes d’art qui se répondent ?

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