Lali

11 mars 2007

Le modèle

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:59

bonner 1

bonner 2

bonner 3

bonner 4

bonner 5

Y a-t-il eu une seule séance pour la lectrice/modèle de Steve Bonner ou si elle a eu le temps de lire plusieurs livres avant qu’il n’en finisse avec les diverses poses ?

Je l’imagine se pliant aux caprices de l’artiste, relevant une jambe, se tournant, s’allongeant à nouveau, pour qu’il puisse la dessiner dans toutes ses positions de lectrice. Tant qu’on ne lui retirait pas son livre, elle le contenterait. Je crois qu’il n’aurait pas osé.

Fausse impression

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:43

marco benefiale

Il y a quelques minutes encore, avant qu’elle ne relève la tête, on pouvait voir ses lèvres bouger comme quelqu’un qui chuchote ce qu’elle est en train de lire. De plus, la lectrice de Marco Benefiale lisait en suivant avec son doigt, comme une débutante. Ceux qui la voyaient de loin avaient un petit sourire attendri pour celle qu’ils imaginaient en train d’apprendre à lire, se disant qu’elle était bien courageuse de le faire à son âge.

Certains approchaient d’elle. C’est là qu’ils découvraient le pot aux roses. Il ne s’agissait pas d’un livre de lecture, mais d’un livret d’opéra. La jeune femme chantait tout bas son rôle.

Projet: le parc de la Dodaine

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 22:26

dodaine

C’était la fin de semaine des appels téléphoniques de Belgique, comme je suis presque toujours hors ligne sur MSN, trop occupée par mes lectrices et à écrire pour prendre le temps de clavarder. Du coup, où est passée Lali ? Vendredi, c’était Carine; aujourd’hui, Seb. Les voilà rassurés: je suis toujours en vie, je veux toujours autant aller en Belgique et je passe mon temps à écrire.

Et Seb me rappelait qu’on va fêter ses 30 ans le 1er juillet et qu’il espère que je serai là. Qu’il m’a promis pour la suite de mes aventures belges commencées en 2005 le parc de la Dodaine, à Nivelles, pour une longue promenade. Je suis partante, parce que ce parc est paisible et d’autant plus partante depuis que je sais qu’on y trouve des gargouilles.

Et grâce à Seb et à Carine, je me suis remise à rêver, à imaginer ce voyage auquel je veux croire. Et je veux le préparer avec la même énergie que je préparais celui d’il y a deux ans, avec des objectifs mais surtout beaucoup d’improvisation, parce que l’amitié est bien plus importante que les paysages.

La lectrice de Dante Gabriel Rosetti

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:54

roseetti 3

rossetti 2

rossetti 2

Elle va de livre en livre, mais aucun n’arrive à animer la lectrice de Dante Gabriel Rossetti. Peut-être devrait-elle lire autre chose que ces poètes qui écrivent des choses aussi tristes qu’enflammées ? Je ne peux imaginer que ces lectures pour la laisser aussi mélancolique, le sourire absent, les yeux songeurs.

Elle est faite pour danser, pour rire, pour embrasser. Pas pour se laisser mourir ainsi.

Comme je voudrais pouvoir le lui glisser à l’oreille, moi qui, à 20 ans, me complaisais à attiser ma tristesse en la nourrissant de poèmes. Comme je voudrais lui dire que la vie est ailleurs. Mais elle l’apprendra à son heure. La tristesse finit toujours par passer.

Aucun livre ne le lui dit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:10

federigo andreotti

Et parfois, elle rêve encore que celui qui l’a sortie de ses livres et qui lui écrivait, l’éloigne à nouveau de tout ça, des bouquins, des lettres accumulées. Et d’autres fois, la lectrice de Federico Andreotti préférerait qu’il ne l’ait jamais sortie de son univers. Qu’il ne lui ait pas vivre quelque chose dont elle ne pouvait sortir intacte.

Comment vit-on après la passion? Comment retourne-t-on à cette vie d’avant l’autre? Aucun livre ne le lui dit. Aucune lettre ne lui donne un indice.

La liseuse de Fragonard

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:48

fragonard 1

fragonard 2

fragonard 3

fragonard 4

Si on devait associer les mots lectrice et peintre et choisir une toile pour représenter ce jumelage, je crois bien que c’est la classique des classiques de toutes les toiles qui serait mentionnée. La lectrice de Jean-Honoré Fragonard, la première des quatre ici présentées, la plus connue. Matisse, Renoir et Picasso se partageraient les autres mentions, mais la douce lectrice serait loin devant.

Pourquoi celle-ci plus qu’une autre ? La douceur qui se dégage de la toile ? Le profil de la lectrice ? Ce jaune lumineux ? Il se dégage de cette toile quelque chose qui ne se dégage des trois autres de l’artiste, illustrant des lectrices.

L’harmonie. Celle entre le livre et la lectrice. Celle entre la toile et celui qui la regarde.

Je partirais pour Québec (chanson bien connue)

Filed under: Ailleurs — Lali @ 16:40

quebec1

Aller à Québec – la ville – fait partie des expéditions de mon enfance. Dix minutes avant qu’on ne prenne la décision de partir, on n’y pensait pas. Du moins était-ce ainsi presque chaque fois. Il faisait beau, papa avait envie de conduire. Et si on allait diner à Québec? disait-il. Et c’était aussi simple que ça. Deux heures de route pour aller diner dans les rues du Vieux-Québec, pour aller voir les artistes de la rue du Trésor, pour regarder le fleuve et les bateaux. Et nous repartions: encore deux heures de route.

J’aime cette ville et j’aime particulièrement cette fresque qu’on trouve dans le Vieux-Québec, tout près de l’église Notre-Dame-des-Victoires. C’est un morceau d’Histoire au cœur d’un des coins les plus historiques de cette ville qui aura 400 ans en 2008. D’autres fresques décorent ainsi les vieux murs de la ville. Pas aussi nombreuses que les personnages de bande dessinée sur les murs de Bruxelles, mais tout aussi remarquables.

J’ai des envies de Québec cet après-midi. Des envies d’aller manger au Cochon dingue. Des envies de la rue du Petit Champlain au bout de l’escalier casse-cou, de ses galeries et boutiques. Un petit aller-retour s’impose. Surtout que s’y tient l’exposition Fernand Botero jusqu’à la fin avril.

La chercheuse

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 16:06

temiseva

La lectrice de la Torontoise d’origine finlandaise Yawn Temiseva porte des lunettes. À elle seule, cela la devrait la démarquer de la plupart. Mais je ne veux pas m’arrêter à ce détail. Je préfère plutôt retenir ses sourcils froncés, comme si ce qu’elle était en train de lire la surprenait ou la rendait perplexe. S’agit-il d’une découverte scientifique ? Je lis le doute sur son visage. Je l’imagine très bien se lever, aller chercher d’autres articles afin de faire le lien avec ce qu’elle lit.

Elle est ainsi. Toujours en elle ce besoin de comprendre les choses, d’aller plus loin, de mettre côte à côte toutes les données, de les analyser. Un court article de deux colonnes dans une revue risque de provoquer des heures et des heures de recherche. Parce que les livres et les articles qu’elle a lus ne lui suffiront pas, qu’elle aura besoin de chercher sur le net de l’information supplémentaire. Qu’elle va peut-être même y passer la journée. Mais qu’elle ne sera pas satisfaite si elle ne le fait pas.

Sous un ciel magnifique

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 15:43

manzella

On se demande bien pourquoi la lectrice de Marco Manzella tient son livre ainsi. Ça ne peut pas être qu’une question de vent. Aurait-elle besoin de lunettes ?

Je me rends compte en effet que la grande majorité des lectrices – sûrement 90 % d’entre elles, sinon plus – qu’on retrouve sur les tableaux ne portent pas de lunettes. Étonnant, non ? Et pourtant, il me semble bien que celles que je croise dans l’autobus avec un livre, mes collègues et moi-même devons porter des lunettes pour lire… Ce n’était qu’une remarque, mais la prochaine lectrice aura des lunettes !

Ce que je retiens de celle-ci est ce ciel magnifique, le vent dans ses cheveux, le décor fabriqué pour elle. J’aime.

Un peintre metteur en scène

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 12:45

tissot 1

tissot 2

tissot 3

tissot 4

tissot 5

Si Jacques Joseph dit James Tissot n’avait pas peint, il aurait dû être metteur en scène. En effet, chacune des lectrices qu’il a peintes donne l’impression qu’il s’agit là du résultat d’une histoire qui s’est tramée avant le tableau final.

Qu’elle regarde droit devant elle, séductrice; qu’elle joue les rêveuses faussement endormies; qu’elle s’amuse à la lecture d’un jeu de mots sous un chapeau démesuré; qu’elle ait posé derrière elle les livres; qu’elle se soit tout bonnement évanouie d’émotion à la lecture d’une phrase fatidique, toutes racontent une histoire différente. Toutes ont un côté dramatique propre au théâtre. Il fallait un peintre/metteur en scène pour ces actrices/lectrices.

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