Lali

3 mars 2007

Souvlaki night

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 21:25

souvlaki

Je ne crois pas que ce soit le plat santé de choix, mais j’avais envie d’une assiette de souvlaki ce soir. Celle qu’on commande à la pizzeria du coin tenue par un Grec. Celle qui arrive dans un emballage en Styrofoam, avec la brochette de porc, le tzatkini dans un gobelet, la salade à profusion avec des olives – grecques, il va de soi -, des pommes de terre rissolées et du riz. La vraie de vraie assiette de souvlaki qui fait saliver et qui remplit l’estomac.

Miam, un régal. Pas de la haute gastronomie, mais exactement ce dont j’avais besoin. Et le tout livré à domicile.

La muse

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:06

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Et chaque fois qu’elle sort du bain, dans son peignoir, elle s’allonge sur le sofa avec un livre. Chaque fois, sans exception. Et lui la regarde. Sa muse. Et chaque fois qu’elle est là, étendue dans la demi-lumière, la vie s’arrête et il la regarde. Son inspiration.

Et il la peint. Il mélange les couleurs sur sa palette pour trouver ce jaune qui illuminera le visage. Et quand il jugera que la lumière n’est plus satisfaisante, il déposera là les pinceaux. Et la lectrice de Craig Srebnik se lèvera et avancera vers lui en dénouant la ceinture de son peignoir.

La lectrice indienne

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 14:24

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Elles sont de toutes les époques, de tous les lieux et de toutes les générations. Elles sont parfois souriantes, indécentes, mélancoliques. Elles sont à l’image de la vie toutes ces lectrices peintes au fil des siècles. Elles lisent des romans, des lettres, des feuillets qu’elles ont noircis. Elles sont vivantes. Et souvent, très souvent songeuses comme semble l’être la lectrice du peintre indien Raja Ravi Sharma.

Toutes vivent par les mots, avec les mots, pour les mots. Pour ce qu’ils évoquent. Et on peut imaginer qu’elles ne cesseront jamais d’inspirer ceux qui les peignent, inlassablement. Partout et de tout temps.

Grâce à mes parents et à Renoir

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 10:13

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Et si mes parents ne m’avaient pas emmenée à une exposition sur la peinture française à Galerie nationale à Ottawa enfant, pourrais-je apprécier autant la peinture ? Et si, régulièrement, ils ne m’avaient pas fait franchir le seuil de galeries pour que je puisse apprécier les artistes contemporains, serais-je passée à côté de cet univers qui me séduit ? Et si ma mère n’avait pas eu un cousin peintre, aurais-je fait des artistes des êtres inatteignables ?

Il me semble avoir toujours connu les toiles de Pierre-Auguste Renoir, qui sont toujours aussi attirantes pour moi. Rien n’a changé au fil du temps, je reviens à lui, comme on revient aux origines. Ou à Van Gogh, parce que ce sont les premiers qui ont été mis sur mon chemin. Le second, parce que je revois maman tenter de copier Les tournesols alors que je devais avoir six ou sept ans et qui n’a plus touché un pinceau depuis.

Oui, sans Renoir, sans Les jeunes filles au piano, toile de départ dont une reproduction occupe un des murs du salon, sans mes parents qui aimaient la peinture et qui la découvraient avec nous, avec la notion de plaisir pour l’œil et non pas celle du critique ou du spécialiste, je crois bien que cette passion serait moins intense.

Le livre de contes

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 9:38

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Ira-t-elle jouer dans la neige la petite lectrice de Yuri Stanislavovich Podlyaski ou passera-t-elle des heures à tourner les pages de son livre de contes dont les illustrations font rêver ? Il n’y a pas une page où une princesse, un lion, un dragon ou un château ne captent son attention. Elle aurait presque envie d’entrer dans les images pour toucher le velours d’une robe, pour caresser une crinière, pour amadouer le terrible ou pour aller de pièces en pièces. La petite lectrice a déjà compris que les livres ouvrent la porte à l’imagination.

Celle qui ne trouve pas le sommeil

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:56

jeanraoux

La nuit est là depuis longtemps, mais la lectrice de Jean Raoux ne trouve pas le sommeil et relit pour la centième fois cette lettre d’il y a un mois, bien avant que son amant ne la quitte. Il y a une telle douceur dans les mots sur le papier, une telle tendresse qu’elle sait qu’elle a été aimée.

Et elle la lira et la relira longtemps, jusqu’à en connaître par cœur la moindre virgule. Même si tout cela est passé. Même si tout cela ne reviendra plus. Il vaut mieux un amour vécu et éteint qu’aucun amour.

Neige sur la rue sainte-Catherine

Filed under: Mon Montréal — Lali @ 1:18

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(photo de Marc Aubin)

Le centre-ville est tout blanc. Bien plus blanc encore que sur la photo. Presque 30 centimètres de neige sont tombés sur la ville en 24 heures. Certaines écoles étaient fermées. Des gens ont pris trois heures pour un parcours qui en prend une habituellement. Bref, Montréal est presque une zone sinistrée. J’exagère à peine, car je sais que demain quand certains vont sortir de chez eux et qu’ils constateront que les grattes sont passées, ils risquent de voir leur voiture totalement ensevelie.

Mais il n’en reste pas moins que Montréal est magnifique sous la neige et que celle-ci donne au cente-ville une autre lumière. Et que la rue Sainte-Catherine, la grande Catherine, celle autour de qui tout gravite, celle des restaurants, des magasins, des cinémas, des salles de concerts, celle du bon chic bon genre et celle du toc, celle du jet set et celle des putes, celle des friqués et celle des sans abri, celle des touristes et celle des fêtards, celle des couples et celle des esseulés, celle-là qui va d’ouest en est sous les néons lumineux, est encore plus belle quand elle est blanche. Aussi belle que quand elle est fermée pour contenir la foule du festival de jazz ou des francofolies.