Lali

14 mars 2007

Écrire dans la pénombre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:10

anschutz

Comme la lectrice de Thomas Pollock Anschutz, je déserte mes livres pour écrire. Comme elle, je n’éclaire pas beaucoup la nuit tombée pour ne pas troubler l’ambiance feutrée qui règne et à laquelle je suis sensible. Je suis dons dans une demi-pénombre quand j’écris le soir, même si je sais que ce n’est pas une bonne chose pour la vue, mais une excellente pour l’inspiration. Un éclairage brutal enlèverait beaucoup de plaisir à la chose, je crois. Comme si écrire s’adaptait à l’éclairage naturel.

Et si la pénombre me sied, avec un minimum de lumière, la clarté du jour me va tout aussi bien, même si cela veut parfois dire un ciel gris. Ou noir de l’orage à venir.

Ce que j’aime, c’est l’idée que le ciel, qu’il soit clair ou qu’il soit sombre, m’inspire différemment, mais m’inspire et ce, presque toujours. Et je constate que ce n’est pas tant la pièce qui a besoin d’être éclairée, mais la feuille sur laquelle l’encre glisse.

Le soleil sur la peau

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:44

hung1

hung 2

hung 3

hung 4

hung 5

Elles sont nues ou toujours presque nues. Le soleil caresse leur peau, alors qu’elles lisent dehors sous l’œil de celui qui les peint. Les lectrices de William Shih-Chieh Hung se laissent regarder, se laissent peindre. Elles lisent, c’est là tout ce qui compte pour elles.

Privilège de lectrice qui pose

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:34

louis dulongpré

Les pages du livre de la lectrice de Louis Dulongpré semblent vierges. Est-ce qu’il s’agit d’un carnet dans lequel elle prend des notes ou alors de pages blanches qui séparent parfois deux chapitres? Ça fait partie des choses qu’on ignore et auxquelles on peut donner l’interprétation qu’on veut. J’opterais tout de même pour la seconde option. Pour la simple et bonne raison qu’elle a bien voulu relever les yeux et regarder le peintre, seulement le chapitre fini, et pas avant. Poser oui, mais ne pas abandonner un chapitre avant la fin. Privilège qui semble lui avoir été accordé.

Un de mes classiques incontournables

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 21:21

crime_of_the_century

J’ai commencé par m’allonger en rentrant. Je crois que c’est exactement ce dont j’avais besoin. À dire vrai, le nombre de documents qui sont passés entre mes mains, et sur autant de sujets, est effarant. Une journée à donner le tournis. Dormir ne serait-ce que deux heures a remis mes idées en place, si bien que je me suis fait à souper et que j’ai trouvé ce qui allait me faire plaisir ce soir, en dehors de raconter quelques lectrices choisies au hasard.

Et ça s’est fait tout seul. Le CD de Supertramp s’est imposé comme choix de la soirée. Et pas n’importe lequel. Crime of the century, celui auquel je reviens toujours. Celui de mon adolescence sur lequel il y a « School » et « Hide in your shell ». Des classiques incontournables. Bonheur du jour.

Celle qui aime la peinture

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:37

paul hedley

Elle est entourée de tableaux, le mur en est couvert. Et la lumière qui entre va graduellement les éclairer, les faire vivre tout comme elle embellit la lectrice de Paul Hedley qui a intentionnellement installé son sofa près de la fenêtre pour profiter de celle-ci.

J’aime qu’elle ait ce sens de la lumière, autant pour éclairer les tableaux que pour lire. J’aime qu’elle aime ce que j’aime. Je ne serais donc pas surprise qu’il y ait quelques notes de musique et une odeur de café pour compléter la scène.

La couverture

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:09

mose bianchi

Elle est allée chercher la couverture dans l’armoire et s’est installée au salon tandis que tout le monde dort encore. C’est son petit bonheur à elle, cette heure d’avant le jour, comme beaucoup de lectrices que le quotidien bouscule et qui ont ce besoin en elle des mots. Comme beaucoup de lectrices qui n’ont que cette heure-là à elles. Et la lectrice de Mosè Bianchi en profite. Et probablement parce qu’elle a ce moment à elle, à elle seule, est-elle en mesure de ne pas se laisser atteindre par les changements de programme, par les imprévus, par ce qui dérange, parce que viendra ce moment où elle aura ce petit plaisir qui lui permet de vivre avec le reste, dans une vie où elle doit parfois s’oublier.

Trop de questions

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:17

vaughan

Et si pour certaines, ne pas trouver le sommeil n’est pas si grave puisqu’il permet de s’adonner au plaisir de lire, pour d’autres, ça peut être bien autre chose. En effet, la lectrice de Jonathan Charles Vaughan, elle aussi au cœur de la nuit, tente de pallier par la lecture au sommeil qui ne vient pas. Mais le livre ne sert à rien, tout ce qui tourne dans sa tête fait qu’elle ne peut ni dormir ni lire. Trop de questions. Comme j’aimerais pouvoir lui dire de s’abandonner au livre, qu’elle finira par si bien entrer en lui qu’elle en oubliera une heure ou deux ce qui l’empêche de dormir.

Au cœur de la nuit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:59

shirlaw

Épuisée, elle s’est endormie tôt et a dormi d’un sommeil profond, réparateur. Si bien qu’au cœur de la nuit, la voilà éveillée. Si bien que la lectrice de Walter Shirlaw a retrouvé le livre qu’elle n’a pas eu le temps d’ouvrir la veille. Si bien que le silence de la nuit sera à elle pour dévorer page à page le livre jusqu’à ce que le sommeil s’empare à nouveau d’elle, alors rassasiée, heureuse.