Un meuble peut-il inspirer ?
Un vrai meuble fait uniquement pour l’écriture, un secrétaire à l’ancienne avec plein de tiroirs, à l’image de celui de la lectrice/écrivaine de Guy Rose, voilà exactement un objet dont je rêve depuis toujours. J’ai toujours eu l’impression qu’un tel meuble inspire celui ou celle qui s’y assied et que les idées comme les mots viennent tout seuls. Probablement que ce n’est pas le cas, mais j’aime cette impression que les objets ont parfois des propriétés.
Et comme je ne possède pas un tel meuble, heureusement que je peux écrire partout, allongée sur mon lit comme dans le métro. Et d’ailleurs, je ne fais que ça. Le carnet n’est jamais loin. L’écran non plus. Et tant à écrire, avec l’espoir que ça ne s’arrête jamais. Que toujours jailliront de ma mémoire des souvenirs et des lieux que je voudrai partager. Que mes lectrices ne me laisseront pas tomber et qu’elles continueront à me glisser des indices pour que je puisse les raconter. Elles qui ne cessent d’arriver jusqu’à moi parce qu’elles savent qu’il y aura toujours une place pour elles dans mes pages. Elles qui attendent leur tour avec les autres. Mais qui ont déjà une vie bien remplie avant que je ne leur fasse une place dans mes pages: elles lisent.