Lali

27 mars 2007

Celle qui ne peut imaginer sa vie autrement

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:57

lucy doyle

Et pour la lectrice de Lucy Doyle, rien ne vaut ce moment où elle arrive chez elle. Tout de suite, elle se jette sur le livre abandonné la veille et lit. Elle lit jusqu’à en être engourdie, jusqu’à ce que son ventre la rappelle à l’ordre et qu’elle se lève pour aller chercher des fruits et du fomage pour ne pas quitter son cher compagnon.

Elle lit jusqu’à ce que son lit l’appelle. Presque tous les soirs. Et elle ne peut imaginer sa vie autrement: il y a des années qu’elle vit ainsi. Dans les livres, avec eux, par eux et grâce à eux.

L’homme qui aimait les livres

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 8:08

peter van dyck 6

Lui qui aimait tant les livres et la peinture, et qui aimait encore plus rêver et qui a choisi de ne plus le faire, que devient-il ?

C’est lui que je vois dans la toile de Peter Van Dyck: son visage mal rasé, ses cigarettes à portée de main, son regard perçant, ses mains qui cherchent mon corps. Il est entré dans la toile à mesure que mon souvenir de lui devient de plus en plus flou. Même s’il reste toujours aussi vif.

L’homme qui aimait les livres manque à la lectrice que je suis.

La petite lectrice qu’on regarde

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:39

omahoney

Elle est si absorbée qu’elle ne voit pas à l’autre bout de la pièce sa grand-mère et sa mère attendries. L’aînée voit dans la petite la mère de celle-ci au même âge et lui glisse un mot à l’oreille de cette similitude. C’est frappant, ajoute-t-elle. Comme si soudainement un souvenir vieux de trente ans venait de surgir alors que sa petite-fille est assise dans le même fauteuil que sa mère au même âge, avec la même avidité.

Mais la petite lectrice de Maureen O’Mahony ne se rend compte de rien et ne voit rien de ce qui joue à l’autre bout de la pièce. Elle est dans son livre. C’est le début de sa vie de lectrice. La plus belle des vies.

La lecture du journal au petit jour

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:35

lauritz andersen ring

Petit à petit, la lumière entre dans la cuisine où s’est installée la lectrice de Lauritz Andersen Ring. La maison est encore silencieuse et elle peut boire son café tout en lisant la première le journal.

Tout à l’heure, ce sera son mari qui lira la une, puis le reste. Il commentera l’un ou l’autre des articles qu’elle aura lus. Elle aime bien ce moment où ils partagent ce qu’ils ont lu en même temps que le petit déjeuner. Et elle aime d’autant plus ce moment qu’elle a eu son moment à elle toute seule, à lire, à laisser entrer la lumière dans la pièce.

Un ordi qui fait des siennes

Filed under: États d'âme — Lali @ 6:21

22

Ça, c’est la tête de mon ordinateur. Oui, il m’a fait une sale blague et je ne sais pas, pour le moment, comment la réparer. Un message invisible est gelé dans la boîte d’envoi d’Outlook Express et j’ai passé toute la soirée à tenter de le sortir de là pour pouvoir à nouveau envoyer et recevoir des messages. Peine perdue. Et temps perdu, puisque j’ai ainsi passé ma soirée loin de ma bulle et de mes lectrices.

Je me sens donc en manque ce matin. En manque de ne pas avoir écrit. De ne pas avoir laissé mes lectrices se raconter. Mais si jamais quelqu’un qui avait une idée pour régler mon problème passait par ici, qu’il fasse signe. Je n’aime pas trop quand mon ordinateur fait le rebelle et se gausse ainsi de moi.