Sa place
Et quand il lui manque si fort que la simple idée de s’allonger seule pour dormir la fait tourner en rond, de pièce en pièce, où subsistent toujours des traces de lui, indélébiles, elle déplace des livres. Livres qu’il lui a offerts, livres qu’ils ont lu ensemble, livres qu’il a aimés, livres qu’elle lui a racontés. Et contre tous ces livres déposés en vrac à la droite du lit, sa place à lui, elle peut enfin poser son corps. Et dormir.
*sur une toile de Belinda Del Pesco