Plus que sept jours à travailler avant quelques jours de vacances. Des livres m’attendent de même qu’un grand châle dans lequel l’envelopper. Des rendez-vous sont inscrits à l’agenda. La plupart pour le plaisir. Et avec des gens que j’aime. Plus que sept jours.
Qu’il s’agisse des fenêtres de la pièce ou elles lisent ou de celles de la librairie qu’elles fréquentent, les lectrices de l’artiste Amanda Claire se plaisent dans ces aquarelles. Et pas qu’elle!
Comme j’aimerais prendre la place de la lectrice de l’illustratrice Sonia Cavallini et demeurer au chaud jusqu’au printemps avec bouquins, thé ou café et même un chat! Suis-je la seule à avoir un tel souhait?
C’est ce que nous saurons dans sept jours et pas avant, au moment de la validation des commentaires qui me seront parvenus afin de donner vie à cette scène livresque en vos mots. Vous avez donc plus que le temps nécessaire pour écrire quelques lignes et même de lire les textes déposés sur le tableau de dimanche dernier.
Retrouvons-nous dimanche prochain pour la suite. D’ici là, bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.
Quand je pense à ma vie que je trouve imparfaite pour un certain nombre de raisons, je ne peux que me rendre à l’évidence que j’ai beaucoup de chance. En effet, je ne fais pas partie des personnes qui s’ennuient quand elles sont seules. J’aime la lecture, la correspondance, la musique, et bien d’autres activités qui ne demandent pas de compagnie. Je ne fais pas partie des gens qui s’ennuient et qui se privent de sorties et de voyages parce qu’il n’y a personne pour les accompagner.
Mais je suis tout de même heureuse de passer du temps avec mes amis. Même si j’ai parfois hâte de rentrer pour retrouver un livre.
Pendant quelques années, mon ami Armando a eu un appartement à Armação de Pêra, en Algarve. La région lui manque-t-elle de temps en temps? À lui de nous le dire.
Il faut longtemps à un homme pour apprendre tout ce que la vie a à lui enseigner – et d’abord que l’amour et la compassion sont les seuls authentiques joyaux de ce monde. (Louis Calaferte)
C’est par une publication d’une représentante du monde du livre faisant partie d’une autre vie et avec qui j’ai gardé contact par l’entremise des réseaux sociaux que j’ai appris l’existence de La librairie sur la colline. Un livre qui donne envie de partir pour la Toscane pour rencontrer Alba Donati et franchir le seuil de sa librairie.
Alba Donati, poète et touche-à-tout de la littérature, a choisi pour ses 60 ans d’ouvrir dans son village natal une librairie à son image. Une librairie où elle ferait lire des livres qu’elle aime, où elle vendrait aussi des objets se rapportant aux écrivains, où il y aurait un jardin la jouxtant, où elle accueillerait autant l’une des 180 personnes de son patelin que de partout en Italie, et même d’ailleurs. Et c’est ce qu’elle a fait.
C’était pourtant un défi colossal. Mais la pandémie, qui est arrivée à peine quelques semaines après l’ouverture de la librairiet et qui a touché de plein fouet l’Italie et un incendie n’ont pas eu raison de la ténacité d’Alba. C’est ce qu’elle nous livre dans ce journal de bord qui s’étale sur près d’une année, et dont le titre anglais Diary of a Tuscan Bookshop: A Memoir est peut-être plus juste.
Page après page, Alba Donati nous parle des difficultés comme du plaisir quotidien de sa nouvelle vie, de sa mère, de sa fille, des clientes qui lui font confiance et qui lui écrivent pour la remercier, des enfants qui fréquentent la librairie, des ventes du jour, et de ce qu’elle ressent.
Je voudrais que la libreria Sopra la Penna ne soit pas à l’autre bout du monde. Je voudrais pouvoir m’y rendre facilement et commander en ligne. Je voudrais qu’Alba, qui aime tant Emily Dickinson, me fasse découvrir d’autres poètes qu’elle apprécie. Je voudrais prendre le thé avec elle.
La libraire que j’ai été pendant un quart de siècle s’est retrouvée dans certains passages et dans sa volonté et sa passion de faire lire certains auteurs. Et du bonheur que cela procurait quand je visais juste, quand j’avais proposé le bon livre à la bonne personne.
Qui a été libraire, qui aime fréquenter les librairies, qui a une grande faim de livres, trouvera dans La librairie sur la colline un amour quasi inconditionnel pour la littérature et la passion pour un métier qui n’a rien à voir avec les vendeurs des grandes chaînes. Un livre qui devrait plaire à quelques-uns des amis du pays de Lali, je crois.