La vie comme un château de sable
Où est le vrai? Où est le faux? Harry tentera bien de démêler le tout, alors que convié dans une villa au bord de la mer, il va de notes éparses aux pages d’agendas. Parce que le vieil Hermann a décidé de faire écrire ses mémoires et qu’il a embauché Harry pour ça, tandis que Cathy qui tient la maison, tape le tout.
Où est le faux? Où est le vrai? Quels souvenirs sont ceux de Harry? Ceux qu’ils racontent et qu’ils ne terminent jamais? Ces villes où il aurait vécu? Ces noms dans des carnets?
Où est le vrai? Où est le faux? Dans les vieux films qu’il connaît par cœur? Dans ces livres qu’il a peut-être lus?
Voilà la trame de Mémoires d’un ange maladroit de l’écrivain Francis Dannemark qui, chaque fois m’envoûte, comme a su le faire Modiano, il y a longtemps. Une trame toute simple, presque banale, et pourtant. Pas moyen de se détacher du très beau roman de l’auteur bruxellois. Pas moyen de ne pas s’attacher à Harry qui lui, se détache peu à peu du fantasque Hermann.
Au fond, la vie n’est peut-être qu’un château de sable qu’on fait et refait à volonté. Avec les villes qu’on veut, les personnages qu’on veut et la mer pour tout effacer de nos traces.