Lali

30 mai 2007

La lettre dépliée et repliée sans fin

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campbell

Il a lu la lettre des dizaines de fois. Chaque fois, il l’a repliée en neuf ou douze et l’a rangée dans son portefeuille. Et il la déplie à l’occasion. Comme s’il avait besoin d’en imprimer à nouveau les mots dans son esprit, alors qu’il connaît chaque majuscule, chaque virgule, chaque point d’interrogation de cette missive qu’il traîne sur lui depuis des semaines et peut-être même des mois.

Le lecteur de James Campbell s’entête à chercher le sens caché. Ou à vouloir croire qu’il y en a un. Alors qu’il n’y en a peut-être tout simplement pas. Mais c’est le propre de l’être humain de creuser ainsi, de vouloir trouver un message secret et même d’en inventer un de toutes pièces s’il n’en trouve pas.

Viendra-t-il un jour où il déchirera la lettre, trouvera que c’est assez, qu’il n’y avait pas de mystère ou de sous-texte ? Peut-être. Peut-être pas.

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