Lali

6 avril 2025

En vos mots 937

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Déjà dimanche! La semaine a été si occupée que j’ai peine à croire qu’un nouveau lundi est déjà à nos portes. Or, qui dit dimanche au pays de Lali dit un nouvel En vos mots.

Pour l’occasion, j’ai choisi cette scène livresque minimaliste signée Andrejs Ko, un artiste britannique dont j’ai récemment découvert le travail, en espérant qu’il saura titiller votre imagination. Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps d’écrire quelques lignes, de lire les textes déposés sur la toile de dimanche dernier, et même de les commenter si vous le souhaitez.

D’ici là, bon dimanche et bon début de mois à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

2 commentaires »

  1. Il est un livre qui ne quitte jamais ma table. Ses pages sont couvertes d’une écriture dense. Si dense que me gagne parfois le vertige rien qu’à les voir. Sans jamais faillir un seul jour, j’en lis quotidiennement une page. Mais je me sens fréquemment amenée à aller investiguer au fil des feuilles suivantes, afin d’avoir une idée de ce qui va se passer plus tard. Ne croyez pas pour autant que je commette le sacrilège de vouloir déflorer l’avenir et ses mystères. Par exemple je sais qu’il y aura un repas, ou une soirée théâtrale. Mais pas question d’être au courant des détails. Que mangera-t-on? Quel sera le déroulé du spectacle? Tout viendra en son temps.
    Ce livre parfois me plaît, et parfois me remplit de tristesse. Il est en quelque sorte semblable à l’histoire de toute vie. Beaucoup de beaux moments, et aussi de plus banals, voire de plus pénibles. Un livre de chevet donc, que je consulte souvent plusieurs fois dans la journée. L’envie me vient parfois d’y ajouter du contenu. Alors que comme déjà dit, les feuillets sont déjà envahis d’un texte si serré qu’il laisse peu de place pour l’ajout de commentaire.
    Cet opuscule comporte douze chapitres, chacun comptant avec une certaine régularité une trentaine de pages. Si vous êtes perspicace, vous constaterez qu’il me faut donc la valeur d’un an pour en venir à bout. D’ailleurs chaque année pour le nouvel an en effet, ou plus exactement un peu avant, je m’en offre un nouveau tirage. Les librairies en proposent toujours un beau choix à cette période.
    Avez-vous deviné de quel genre de livre il s’agit? Peut-être avez-vous le même sur votre table? Ou dans votre sac, ou dans votre poche. J’avoue avoir également une version miniature pour le sac, dont le contenu se montre quelque peu différent. Le texte y mentionne davantage de sorties et d’activités extérieures, alors que l’exemplaire de ma table révèle plutôt dans l’ensemble un intérêt parfois légèrement fastidieux pour les tâches ménagères, ou même administratives.
    Sur la page lue aujourd’hui, il était question d’une séance de danse, de courses à faire, d’une promenade. D’un appel à donner. D’une lessive. Et d’un récit à écrire pour la rubrique hebdomadaire d’une charmante amie montréalaise. Mission accomplie. Demain dimanche, je passe à la suite des événements, et aux jolies surprises qu’elle me réserve.

    Comment by anémone — 12 avril 2025 @ 17:17

  2. La maison est devenue si vide, même si on croit entendre les rires de naguère, qui se promènent de pièce en pièce, comme les mots d’un poème devenu triste. Tendrement triste.

    Nos mémoires gardent des parfums qu’on ne pourra jamais décrire. Il n’y pas si longtemps, on ne se rendait pas compte que le bonheur est là où sont ceux qui nous aiment. Le temps qu’ils y sont. Après, tout n’est que souvenir. Chagrin. Mystère. Une pause.

    Et moi je connais si bien ces blessures. Les presque silences. Les murmures qui éloignent le sommeil. Le fil tendu entre deux mondes. Et toutes ces envies d’en finir. Pour ne plus y penser.

    Comme une ombre je serai là. Même si tu ne le veux pas. Même si tu es persuadée que je ne comprends rien. Même si j’entends te plaindre que le bonheur n’est qu’un éden où tu ne te promènes jamais.

    L’absence est une blessure dont on ne revient jamais. Je le sais. Depuis l’enfance que ce feu brûle au fond de moi. Quelques larmes. Poings serrés. Mais, puisque le cœur bat encore, laissons-le vivre. Pour ce jour qu’on attend. Pour le colibri qui s’envole. Pour le rire d’un enfant. Pour les quelques mots égarés d’un poète. Pour le parfum du printemps. Pour vivre.

    Que veux-tu qu’on dise aux fleurs qu’on arrache à leurs jardins pour les voir agoniser dans dans le clair obscur d’une pièce vide? Rien. Les fleurs se moquent bien de nos regrets et de nos pleurs.

    Et je n’aurais pas les mots. Ni ceux pour te faire oublier. Ni d’autres que tu aimerais entendre. Je viendrai m’asseoir à côté de toi. Au vertigineux bord de ta tristesse. On n’entendra que le souffle court de nos cœurs. Je prendrai ta main. Pour ne pas te perdre. Et on restera ainsi jusqu’à que l’aube vienne déchirer le ventre de la nuit et effacer nos larmes.

    Comment by Armando — 13 avril 2025 @ 1:04

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