En vos mots 840
Alos que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier, que je vous invite à lire et à commenter, je vous propose cette semaine de donner vie en vos mots à cette illustration signée Angeles Ruiz, qui a des airs de printemps.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc plus que le temps d’écrire quelques lignes afin de nous raconter ce que la scène livresque du jour évoque pour vous.
D’ici là, que les derniers jours du mois de mai soient ensoleillés et inspirants. Et que juin vous donne de multiples occasions de sourire et de vous émouvoir.
Rendez-vous dans une semaine pour la suite!
Il n’y a pas si longtemps
Mal chaussé en hiver
J’étais un de ces enfants
Qui n’avaient que peu d’un père
Je m’en allais à l’école
Pour apprendre à rêver
Et j’étais pas le seul
À vivre dans la pauvreté
On était tous égaux
Les filles et les garçons
Pas vraiment malheureux
On partageait nos bonbons
On apprenait à lire
En rigolant beaucoup
C’est presque par plaisir
Qu’on se moquait de nous
Mon père venait le soir
En gueulant sa rancœur
Je lui lisais des histoires
Pour cacher ma douleur
J’étais si seul sans amour
Je méprisais l’avenir
Puis un professeur un jour
M’a donné le gout de lire
Et depuis lors les blessures
Lorsque le cœur est à genoux
Quelques lignes de lecture
Et me revoilà debout
Parfois je pense à mon père
Qui était si souvent ivre
Moi qui ne lève mon verre
Qu’à l’amour pour les livres.
Comment by Zef — 30 mai 2023 @ 12:48
À vue d’œil, je dirais qu’il me manquait une bonne cinquantaine de lignes avant le mot « fin ».
Et franchement, comme d’autres traînent des pieds, moi je trainais des yeux. Pas envie d’arriver trop vite à la fin. Il m’arrive d’aimer la lenteur des choses. Pour avoir le sentiment humain que la vie dure un peu plus. Alors que j’ignore complètement combien dure une vie. Puisque…
Je regardais donc ces lignes qui me séparaient de la fin et je me mettais à rêvasser. À inventer des fins qui pouvaient me plaire. L’idée du baiser à la toute dernière ligne me rendait heureux. Moi qui aime les longs baisers, comme si la vie n’avait rien d’autre à offrir pour faire galoper le cœur, comme un pur-sang indomptable.
Pour tout avouer, je me demandais pourquoi le gars ne l’avait pas encore embrassée alors qu’il me semble lire qu’elle le suppliait de le faire. Sans le dire ouvertement.
Sans doute que l’époque faisait peur aux hommes. Qu’ils avaient peur de vivre. Et d’aimer. Peu importe les autres. Tous ceux qui veulent changer le vrai pour les convenances établies. Les nouvelles prisons de la pensée.
À vue d’œil, je dirais qu’il me manquait ce baiser. Le prince qui réveille sa belle. Un baiser long et langoureux. Quitte à ce que ce soit le dernier. Quitte à mourir pour ce baiser. Mais mourir heureux. Et avoir le sentiment d’avoir vécu un peu plus que les autres. Juste un rien de plus. Même si j’ignore combien peut durer une vie. Alors que nous en vivons plusieurs.
Comment by Armando — 30 mai 2023 @ 12:49
Ah ce parfum âcre et suave
Des ouvrages qu’on exhume
Des greniers, mansardes ou caves,
Ou bien chinés pour quelques thunes.
L’odeur des livres familiers,
Avec lesquels on a dormi,
Avec qui on a cuisiné,
Et sont devenus des amis.
Ah le parfum, enfin, des livres
Aux arômes fleuris de plein air,
Quand l’été nous permet de vivre
Nos jours au plus près de la terre.
On y trouve des fleurs séchées
Belles, à peine décolorées,
Des feuilles joliment fanées,
Ou un insecte fourvoyé.
Tout un monde ainsi s’ouvre à nous
Et dans nos rêves les plus fous
Ces moments nous reviennent d’un coup,
Souvenirs chers et tellement doux.
Comment by anémone — 31 mai 2023 @ 4:34
« Sur la pointe des pieds, respirer l’Agenda »
“He oui, c’est de moi“
Juin, … c’est encore loin la fin ?
Juillet, oui, on va se baigner (bon ce qui me plaît, je garde … pas vous ?)
Août, moi de tout je goûte
Septembre, je garde la chambre (non, non, plus d’école, madame !)
Octobre reviendra peut-être
Novembre, j’aime tes membres
Décembre, je reprends du gingembre
Janvier, on va se cailler
Février, j’ai les pieds gelés
Mars, et ça repart pour les gerces (oui, oui, les gerces !!!!)
Avril, PV en double file
Mai, dis donc c’est pas mal, déjà, mais …
…
Comment by Cavalier — 1 juin 2023 @ 15:02
Sur le vieux continent
C’est encore le printemps
Ce Juin
C’est aindi ici, et pas ailleurs
On sait bien…
https://www.lefigaro.fr/langue-francaise/actu-des-mots/mais-d-ou-vient-le-mot-juin-20210601
Comment by Cavalier — 4 juin 2023 @ 14:13