Lali

2 mars 2008

Röstis d’un dimanche ensoleillé

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Je vous avais mentionné il y a un peu plus d’un an que La Grand-Mère Poule est une de mes lieux de prédilection. Mais je ne vous avais pas encore parlé de ses röstis, cette galette à base de pommes de terre originaire de la Suisse alémanique. C’est la spécialité de la maison. Qu’ils soient préparés à la norvégienne avec du saumon fumé, à la normande avec du jambon, à la madrilène avec du chorizo grillé ou à la genevoise avec du bacon, des épinards et du fromage suisse (mon choix du jour), les röstis de La Grand-Mère Poule sont un régal pour l’œil et le palais. Je salive encore, rien qu’en regardant la photo. Quelle gourmande je fais!

3 juillet 2007

Surprise du jour

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 21:39

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Un mur avec des critiques gastronomiques, ça peut sembler banal. Et pourtant, ça a été une fabuleuse surprise que de trouver reproduit sur une feuille plastifiée mon billet du 21 mars 2007 au sujet d’un de mes endroits de prédilection, au milieu d’autres critiques plus sérieuses. Et deux fois plutôt qu’une, puisqu’on le trouve aussi dans la vitrine. Oui, ça fait vraiment un petit velours que de manger dans un endroit où nos mots et la photo qu’on a prise sont affichés. Et le Bistro Unique ne m’a pas trahie : il est toujours ce qu’il est, un de mes endroits préférés.

21 mars 2007

La pizza aux quatre couleurs

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Pour qui ne sait pas, je l’affirme: on mange bien à Montréal. Je crois, sans faire montre de chauvinisme à outrance, que c’est une des villes où on mange le mieux au monde. Elle n’a pas la réputation de Lyon, la capitale gastronomique de la France, mais elle offre un riche éventail de cuisines ethniques, de bistros, de grands restaurants, de cafés, de lieux où se prélasser et où déguster.

Certains de ces lieux que j’ai déjà mentionnés, le Lézard et les Entretiens, entre autres, ont ma préférence depuis nombre d’années, au même titre que le Bistro Unique, rue Beaubien, tout près de la rue Christophe-Colomb. Petit restaurant sans prétention dont les murs servent de lieu d’exposition pour les artistes, le Bistro Unique sert une des meilleures pizzas sur four à bois du tout Montréal, ainsi que des pâtes et du veau, essentiellement.

Mais il est rare que je me détourme du « droit chemin », c’est-à-dire celui de la pizza. Et je n’ai pas dérogé hier soir. La pizza aux quatres couleurs (pesto, tapenade d’olives, tomates séchées et pâte d’artichauts) était trop tentante. Et je l’affrme: aussi savoureuse que belle. Elle ne vous fait pas envie ?

16 mars 2007

Chez Chartier

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Parce que Francine et Larry seront à Paris dans trois semaines, et que je suis si contente pour eux, c’est mon Paris que j’ai envie de leur faire découvrir. Celui du toit de la Samaritaine, celui du café Le Rostand, celui du thé sur le toit de l’IMA, haltes dont j’ai fait mention ici déjà, et auxquelles je compte ajouter quelques-unes pour eux, pour le plaisir de ceux qui aiment cette ville, pour mon plaisir à moi.

Un autre des endroits que j’affectionne est le Bouillon Chartier, ici joliment peint par Marko Stupar, cette brasserie du faubourg Montmartre ouverte en 1896. Une partie de son charme réside dans son décor art nouveau, qui n’a rien perdu de ce qu’il était à l’origine et qui fait que le restaurant est classé monument historique depuis 1989. L’autre partie de son charme est dans le fait de se sentir dans une autre époque, les serveurs portant toujours le rondin de l’époque – un gilet avec de nombreuses poches. Et le plaisir est dans l’assiette avec ces plats mijotés ou autres préparés simplement et sur la note qui ne reflète pas les prix d’aujourd’hui mais là aussi d’une autre époque, ce qui n’est pour déplaire à quiconque.

Chez Chartier, que j’ai découvert il y a de nombreuses années grâce à Jasmine fait partie de ces lieux que je recommande, la salve en bouche, tant je conserve de mes quelques visites un excellent et savoureux souvenir.

22 janvier 2007

Un déjeuner de rêve…

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J’aime prendre le premier repas de la journée au restaurant. Pas que je le fasse souvent. Mais c’est chaque fois un plaisir. Et un des endroits que je préfère pour m’adonner à ce plaisir est La Grand-mère poule, sur la rue Beaubien, au coin d’Iberville, en face du parc Molson, que j’affectionne tant. Invitant dès l’extérieur, le restaurant est tout aussi accueillant et chaleureux à l’intérieur avec ses paniers d’osier aux formes diverses suspendus au plafond, avec ses toiles ou bibelots représentant des poules, des coqs ou des œufs.

La lecture du menu s’ajoute au reste comme un plaisir de plus, alors que le café nous est déjà servi. Difficile de choisir entre les crêpes, les œufs bénédictine, les gaufres, les omelettes, les röstis…

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J’ai opté pour le Jamais d’œufs sans toi, des œufs, des pommes de terre rissolées, une compote de pommes maison, des fruits frais, du bacon, du pain aux bananes et du beurre au miel… Ça ne vous fait pas envie, dites?

9 décembre 2006

Quelques pas dans cette ville aimée

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal — Lali @ 12:30

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J’aime marcher dans ce Montréal qui est mien. J’aime parcourir cette ville et me laisser imprégner par ses odeurs. J’aime me gaver de couleurs et ne pas décider où mes pas me porteront, vers l’ouest ou vers le sud. J’aime partir en voyage dans ma ville, dans ce Montréal que j’aime et qui m’a faite.

J’aime ces endroits que mes pas ont foulés et où j’ai dû laisser quelques souvenirs. Et j’aime ce carré Saint-Louis où a grandi Nelligan, tout à côté de la rue Saint-Denis où mon arrière-grand-mère tenait une maison de chambre au début du siècle. J’aime les maisons du quartier avec leurs mansardes d’un autre temps. J’aime ces escaliers alignés qu’on ne trouve qu’ici.

Oui, comme j’aime ce Montréal qui est mien et que de moins en moins j’ai envie de quitter pour des ailleurs prometteurs. Et comme j’ai envie aujourd’hui de m’y promener sans savoir si j’aurai ce courage à cause du froid glacial qui nous traverse.

Oserai-je quelques pas dehors à la rencontre de quelque café qui me réchauffera ? D’un parc à la faveur duquel j’esquisserai quelques pas de danse ? D’un coin de rue connu qui saura à nouveau me séduire ? Il est encore tôt pour décider ce que je ferai et le café est si bon chez moi…

2 décembre 2006

Le parc d’où je suis

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal — Lali @ 22:22

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Le parc Molson n’est pas le plus grand, ni le mieux situé, ni le plus particulier de Montréal, mais il est sûrement de tous les parcs celui auquel je suis le plus attachée. Peut-être bien parce que c’est le premier que j’aie connu, qu’il fait partie de ma vie comme une de ces traces qu’on n’efface pas.

Peut-être même a-t-il été un de ces lieux magiques qui font que je suis là aujourd’hui, puisqu’il faisait partie des promenades de mes parents bien avant ma naissance. Peut-être même, et même sûrement, se sont-ils abrités sous ce kiosque à musique et ont-ils écouté des fanfares certains dimanches: leurs yeux brillent d’un éclat extraordinaire quand j’évoque ce parc. Mais ces souvenirs sont à eux et jamais je ne leur demanderai si sous un arbre, nuit de pleine lune comme ce soir, ils se sont embrassés. Mais j’espère que oui.

Ce que je sais, c’est que pendant neuf mois, ce parc m’a connue avant que je ne le connaisse. Ce que je sais, c’est qu’avant d’y poser les pieds bien des années plus tard, puisque mes parents ont quitté le quartier lorsque j’avais huit mois, c’est dans une poussette, inconsciente de la beauté du parc, qu’il m’a été donné de d’abord le découvrir.

Je retourne de temps en temps fouler le sol comme on va sur les pas de ses racines. Ou j’y retourne juste par simple plaisir. Avec un regard attendri pour ces arbres immenses et protecteurs. Et là, je laisse le temps couler sur moi, je ne pense plus à rien, je goûte, je profite, je suis heureuse. Et s’il est magnifique, ce parc, quand il croule sous le vert de ses feuilles, il est splendide quand celles-ci se colorent, grandiose dans la blancheur de son manteau d’hiver et chargé d’espoir quand le printemps le guette.

Il est à lui seul le parc de toutes les saisons, de toutes mes saisons.

3 novembre 2006

Montréal, là où mes histoires s’inscrivent aussi

Filed under: Lieux de prédilection,Mon Montréal — Lali @ 22:33

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Connaît-on une ville parce qu’on l’a parcourue en voiture, du nord au sud et de l’est à l’ouest ? C’est la question que je me posais alors que mon amie Lise m’a déposée au coin de Saint-Michel et Beaubien, que je puisse attraper le 18 après notre café post cinéma, rue Masson. En fait, c’est plutôt elle qui l’a soulevée, puisque même sans voiture depuis deux ans, après en avoir eu une pendant 24 ans, je n’ai rien oublié des sens uniques, des coins de rues avec interdiction de tourner à gauche et des mille façons de contourner les embouteillages.

Je pense que le fait d’avoir eu une voiture n’est pas étranger à ma connaissance de la ville, mais ça va bien au delà de ça, je crois. Je crois que ma mémoire y est pour davantage encore. Je retiens tout, et depuis toujours.

D’ailleurs, il y a quelques semaines, alors que Francine m’emmenait au restaurant où nous allions rejoindre nos parents, je lui ai organisé un trajet qui nous faisait passer par des rues qu’elle ne connaissait pas, trajet que j’ai meublé d’anecdotes à propos de telle rue, tel bâtiment, tel endroit, etc. Je suis un guide touristique de Montréal à moi toute seule, a-t-elle raconté.

Je dois un peu tenir de mon grand-père paternel pour ça, puisque l’autre n’avait pas du tout le sens de l’orientation et aurait été bien mal pris s’il avait dû être chauffeur de taxi comme le premier. Mon grand-père paternel connaissait la ville comme le fond de sa poche. Et si ce n’était pas le cas, il m’a toujours donné cette impression.

Mais hormis le fait que je la connaisse bien, j’aime cette ville qui est mienne. Cette ville dont une grande partie contient des morceaux de mon histoire personnelle. Car il n’est pas de quartier qui me soit tout à fait étranger.

Montez l’escalier de pierre du belvédère du Mont-Royal jusqu’à la croix. Vous verrez ainsi sa diversité, son étendue, sa verdure et le fleuve. Il est aride et je ne sais plus combien il compte de marches, mais le coup d’œil vaut la montée. Et si d’aventure vous grimpez une à une les marches avec moi, je me ferai Shéhérazade devant le panorama tant cette ville recèle d’histoires et d’Histoire. Vous venez?

18 octobre 2006

Sur les quais de Paris

Filed under: Couleurs et textures,Lieux de prédilection — Lali @ 21:27

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S’il est quelque chose qui manque à Montréal, ce sont bien les bouquinistes sur les quais. Et même pendant si quelques semaines, en été, des semblants de bouquinistes s’installent au Vieux-Port, ils n’auront jamais cette ferveur et cette passion qu’on trouve chez ceux qui exercent ce métier à Paris. De plus, on n’y fera jamais les trouvailles qu’on peut faire en bord de Seine, leurs livres sont trop neufs, trop récents.

J’aime les bouquinistes de Paris. J’aime fouiner dans leurs bacs. Voir ce qui peut intéresser les uns et les autres. D’anciennes éditions, des affiches, des cartes postales d’époque, des revues de cinéma, des livres de poche. Certains diront des vieilleries, d’autres des trésors. Tout est encore une fois dans le regard de celui qui pose ses yeux sur ces imprimés parfois jaunis. Tout est dans le regard intéressé de celui qui ne cherche pas autre chose que ce qui pourra le tenter.

J’ai ainsi rapporté d’une de mes expéditions les Histoires extraordinaires d’Edgar Allan Poe, dans la fameuse collection blanche et bleue des éditions Nelson d’une autre époque. J’aurais pu choisir bien autre chose, mais ce jour-là c’est le livre qui me faisait un clin d’œil. Comme je fais aujourd’hui un clin d’œil à Antoine Blanchard, aquarelliste parisien tant copié qui affectionnait tant son Paris qu’il l’a peint toute sa vie durant.

8 août 2006

Morceau de vie au jardin du Luxembourg

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Combien de fois, à l’instar de la lectrice de Guillaume le Foyer de Costil, me suis-je installée dans un parc pour lire? Le plus souvent assise en indienne à même la pelouse, loin des regards et des conversations. Mais aussi, combien de fois sur une chaise comme celle-ci, peut-être une du jardin du Luxembourg, un des endroits du monde dont je ne me lasse pas, un de ceux qui est de tous les voyages à Paris, que je ne peux contourner, qu’il me faut parcourir même si je le connais par cœur.

C’est devant ses grilles que j’ai mangé ma première glace au citron. C’est devant son bassin que je me suis extasiée à regarder voguer des bateaux téléguidés ou non, ce qui me donnait la curieuse impression d’une incursion dans un de ces films français que j’affectionne. C’est auprès d’une de ses fontaines moussues et dysfonctionnelles que j’ai rêvé à ceux qui se sont embrassés là, en catimini.

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C’est chaque fois la première fois. Ses allées, ses arbres et son gravier. Les enfants qui courent en toute liberté, les étudiants leurs notes de cours sur les genoux, les vieux couples qui se remémorent leurs promenades d’antan dans ce lieu qui n’a pas vieilli, les touristes venus de partout découvrir si cet endroit est à la hauteur de sa réputation, des peintres chevalet installé et palette à la main, des marchands de glaces sillonnant eux aussi les allées, des joggeurs essoufflés, des écrivains qui notent d’une main hâtive des pensées dans un carnet.

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Et tous ceux assis sur les chaises comme dans cette aquarelle de J. W. Lowe. À deviser, à débattre politique, à raconter avec force gestes tel épisode d’une série télévisée, à ne rien dire aussi, se contentant de regarder la vie bouger autour d’eux. Et des lecteurs, des lectrices. Venus là pour le parc et ses merveilles, venus là pour lire en toute quiétude. Car tous ceux qui se retrouvent au Luxembourg cohabitent simplement, sans se déranger. Personne n’y va pour les mêmes raisons, mais chacun a sa raison d’y être.

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Comme beaucoup d’entre eux, j’ai laissé là un peu de moi, un regard ou une phrase que je n’ai pas su terminer. Une chaise m’y attendra toujours pour continuer le voyage.

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