Un dimanche au Mexique 5
Tous les hommes sont faits de la même glaise mais pas dans le même moule. (Proverbe mexicain)
*toile de Pierre Boyer
Tous les hommes sont faits de la même glaise mais pas dans le même moule. (Proverbe mexicain)
*toile de Pierre Boyer
Mais que peut bien lire avec tant d’avidité la lectrice de Danièle Debray? À vous de nous le dire et de faire vivre ce tableau, comme vous le faites si bien semaine après semaine depuis plus de dix ans.
Ce n’est que dimanche prochain, et pas avant, que les commentaires seront validés en blocs, comme je viens de le faire pour ceux que vous avez déposés sur la scène livresque de dimanche dernier, que je vous invite d’ailleurs à lire.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Mon amie Ode est née au Mexique d’un père espagnol et d’une mère québécoise, ce qui m’a donné l’idée de mettre à l’honneur aujourd’hui des proverbes de son pays natal, où elle a passé quelques années de son enfance et une dizaine de sa vie adulte.
C’est donc deux par deux que les lectrices du jour viendront nous les présenter, en commençant par celles peintes par http://www.barbaragrossman1.com/ et ce proverbe : On se rencontre toujours deux fois.
Donne-moi tes mains pour l’inquiétude
Donne-moi tes mains dont j’ai tant rêvé
Dont j’ai tant rêvé dans ma solitude
Donne-moi tes mains que je sois sauvé
Lorsque je les prends à mon propre piège
De paume et de peur de hâte et d’émoi
Lorsque je les prends comme une eau de neige
Qui fuit de partout dans mes mains à moi
Sauras-tu jamais ce qui me traverse
Qui me bouleverse et qui m’envahit
Sauras-tu jamais ce qui me transperce
Ce que j’ai trahi quand j’ai tressailli
Ce que dit ainsi le profond langage
Ce parler muet de sens animaux
Sans bouche et sans yeux miroir sans image
Ce frémir d’aimer qui n’a pas de mots
Sauras-tu jamais ce que les doigts pensent
D’une proie entre eux un instant tenue
Sauras-tu jamais ce que leur silence
Un éclair aura connu d’inconnu
Donne-moi tes mains que mon cœur s’y forme
S’y taise le monde au moins un moment
Donne-moi tes mains que mon âme y dorme
Que mon âme y dorme éternellement.
Louis Aragon, Les yeux d’Elsa
*choix de la lectrice de Walter Langley
Ce monde est-il rêve? Réalité?
Réalité ou rêve, je ne sais, puisque étant, il n’est pas.
Auteur anonyme, dans Poèmes de toujours, colligés par Makota Ôoka
*choix de la lectrice d’Andrey Andreevich Kotska
N’est-elle pas mignonne la fée Lilou que m’a fait découvrir mon amie Graciela? Mais savez-vous qui se cache derrière Ketto, qui l’a créée?
Le poète fait comme la nature : il donne la vie à ce qui n’a pas vécu. (Pierre Louÿs)
*toile de Peter Frederick Rothermel