Lali

4 octobre 2007

Les mots tracés d’une main maladroite

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 22:28

jethompson

La lectrice de John Edward Thompson a décacheté l’enveloppe, parcouru les mots tracés d’une main maladroite parce qu’émue.

Et lui est peut-être venu à l’esprit en la lisant cet extrait de Bonheur de Louise Dupré :

La lettre. Je l’imagine tremblement, l’idée même d’un devenir dans le risque. Il se pourrait que les mots signifient plus qu’ils ne le devraient, plus qu’on le voudrait, la main lourde de ce qu’elle détruit à mesure qu’elle trace, de ce qu’elle dévoile dans ses contours, les mots dégagés de leur belle cohérence, tracer pour tracer, pour la beauté de la posture, l’élégance d’un b ou le malheur du k, simplement parce que l’acte éclaire ce que l’amour n’a pas donné. On peut imaginer dans ce bonjour comment vas-tu une intention précise, le souhait de se voir répondre et toi, le feutré de la conversation, une certaine pudeur peut-être.

Un commentaire »

  1. Il a eu le début d’une lettre. A l’heure où la couleur du jour devient intime. A l’heure où un soleil sang et or s’efondre épuisé dans une mer de nuages épars. Il a eu un début de lettre … puis il a posé sa plume et s’est endormi épuisé par le voyage. Par le manque d’elle.

    Commentaire by Armando — 5 octobre 2007 @ 18:53

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