En vos mots 463
Que peut-elle bien écrire? Une lettre? Un poème? Un roman? Son journal intime? La clé est entre vos mains. À vous de nous révéler ce qui se trame dans l’illustration de l’artiste Joanne Friar, originaire de la Nouvelle-Angleterre.
Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps d’écrire quelques lignes et de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier.
Merci d’être là, semaine après semaine, fidèles au poste. Ce sont vos mots et ceux qui les lisent qui donnent vie à En vos mots.

Elle construit les plans de son existence.
Plus jamais de raideur, d’entraves.
Plus jamais d’enfermement.
Plus de concepts étriqués.
Mais elle ne trouve pas rapidement.
Conditionnée par d’anciens modèles,
Elle pense en négations, en antithèses.
Conquérir la liberté, pour elle,
C’est d’abord nier les convenances.
Il lui faudra beaucoup de temps
Pour se dégager de la gangue,
Pour inventer ses propres chemins.
Mais chut… elle l’ignore!
Lui laisserons-nous son espérance?
Ou allons-nous discrètement
Lui souffler un peu de notre savoir,
Afin de mettre sur la balance
Plus de chance dans son destin ?
Commentaire by Anémone — 21 février 2016 @ 8:55
Quand les Chats sauront écrire ?
Voilà Minet, je relis ta lettre :
Tu lui dis : « Miaou ! Miaou ! Miaou ! »
Et après ?
« Miaou ! »
Bah dit donc tu l’aimes !
« Miaou, miaou, miaou ! »
Commentaire by 10Douze27 — 21 février 2016 @ 13:28
En haut de l’escalier
« Quelques fleurs séchées »
Dans la maison ancienne en haut de l’escalier,
Sauge, hibiscus en fleur, marjolaine et mélisse,
Chantent le four à pain à l’ombre du grenier,
Du moulin à café vers le geste qui glisse…
Mélusine, merveille, au brouillard de la mer,
Voilà que des ruisseaux, de l’herbe et des prairies,
Tu fécondes l’encens au sortir de l’hiver :
Cannelle sur copal, muscade en féeries…
Fleure tous ces parfums du profond des vallées,
Aux forêts des oiseaux, au creux du Yeun Elez,
Aux détours des chemins, des routes étoilées…
Exhale dans mon cœur l’inflorescente Breizh,
Sur le puits disparu du chêne centenaire,
La douceur de l’Izel, sur le bois et la pierre…
Commentaire by Cavalier — 27 février 2016 @ 8:37
Des mots sur une page blanche
Anne pleure tout ce qu’elle pense
Sans haine ni envie de revanche
Juste pour effacer ses silences
Anne écrit jusqu’aux aurores
Pourquoi les guerres sont-elles ainsi
Pourquoi tant de pleurs
Pourquoi faucher des vies
Anne écrit chaque jour
À l’encre blanche de ses larmes
Pour combattre avec amour
L’absurdité des armes
Van Gogh aimait le vermeil
Anne voudrait toute autre chose
Juste trouver le sommeil
Changer le noir en rose
Commentaire by Armando — 28 février 2016 @ 7:09