En vos mots 462
J’ai eu un énorme coup de foudre pour cette illustration signée Justine Brax. Raison pour laquelle j’ai eu envie de vous l’offrir, question que vous me dévoiliez en vos mots les multiples histoires qui s’y cachent.
Ce n’est que dimanche prochain que nous les lirons, car aucun commentaire ne sera validé d’ici là. Mais vous avez de quoi vous mettre sous la dent, ceux déposés sur la scène livresque de la semaine dernière sont maintenant visibles.
Merci d’animer semaine après semaine cette catégorie qui n’appartient qu’à vous. C’est une des bonheurs du pays de Lali.

L’enfant écoutait le conte,
Apaisé, rassuré, serein.
Il n’avait plus froid, plus peur, plus honte,
Plus envie de pleurer, plus faim.
Appuyé au sein de sa mère,
Le petit ne sentait plus rien
De sa douleur, de sa colère.
Plus de remords ni de chagrin.
Plus de fièvre.
Endormi sur le live ouvert,
Il flottait dans un grand bien-être
Et retrouvait tous ses repères,
Tandis qu’entrait par la fenêtre
Une douce bouffée de bon air.
Commentaire by Anémone — 14 février 2016 @ 14:56
Petit lapon, patapon, sámi chaud mi froid
« Pronostic. Fin décembre 2015. Au Polar Circle, le couchant dure 24 heures… »
La route de Rovaniemi, d’une essence aussi variée que des clones de bouleaux, défile toujours cap au Nord, toujours vers ces rencontres curieuses qui se profilent à gauche de la route, de Pères Noël débraillés rentrant en stop. Certes nous trouvons quelque charme à cette incroyable nature qui émerge de la rareté de la neige, de son gris sale, des arbres bourgeonnants déjà. Mais on ne peut décrire quel malaise nous cause pourtant ces Santa Claus samis en grande discussion qui s’enfuient dans des camions bâchés. Souvenirs estompés. Attractions gelées. Palais de glace fondus. Village déserté.
L’ombre des flocons toujours absente ne nous manque pas trop, les canons à neige crachant goulûment le plus loin possible leur fine fumée immaculée. Au stand mythique du photographe, un Petit Papa inique les embrasse sans entrain ces enfants tous blonds saupoudrés à ses pieds. Mais notre étonnement s’attise avec ces touristes espagnols dont les bottes traînent furieusement et dont les gestes pointent consternés les grandes pancartes de bois. Un temps madrilène ici, comme ce n’est pas la porte à côté, les met vraiment en colère. Glaces ? Même pas Cap’ !
Dans le pays trop chaud, une rumeur éclate. La mémoire same s’émeut. Alors que -4° au lieu de -30°, on dirait une bien mince affaire qui s’amplifie. Sauf que les rennes ne transhument plus. Sauf que les lièvres blancs ne peuvent plus se fondre. Sauf que qui dort dîne, et que les ours meurent de faim. Sauf que les loups… Sauf que…
Commentaire by Cavalier — 19 février 2016 @ 7:08
Ce sont des images fugaces
L’enfance se perd en souvenirs
Ici et là je retrouve une trace
Que le temps ne cesse d’embellir
Il était une fois il y a longtemps
Dans un monde désormais égaré
Les jours ressemblaient au printemps
Dans un petit royaume enchanté
Il avait une princesse endormie
Depuis deux ou trois éternités
Qui pour revenir à la vie
N’attendait qu’un doux baiser
Et souvent je m’endormais
Bien avant la fin de l’histoire
Et son regard attendri veillait
Sur mon sommeil dans le noir
Ce sont des traits et des parfums
Des murmures et chuchotements
La tendre douceur de ses mains
Et des souvenirs pour longtemps
Dans les jardins de la mémoire
Une voix danse dans mon ciel
Un visage doux dans mon histoire
Comme une Madone de Raphael
Commentaire by Armando — 20 février 2016 @ 8:37