Nudités 8
Les doigts
Qu’ils désignent et son regard court vers ce qu’ils
Jouent sur le piano du jour ce large adagio silencieux
Qu’ils se posent sur son nom ses orages sur sa peau
Qu’ils pointent pour convaincre ou dansent ivres
Sous l’échelle des heures qu’ils recomptent rageurs
Pliés comme des chats qui se prêtent leurs griffes
Qu’ils arpègent son attente usent son dos se nouent ou
Se retournent à la balinaise l’essentiel est la lettre qu’
Ils signent
Alain Duault, Nudités
*choix de la lectrice de Cyril Mann
