Le 12 avril, je voulais écrire quelques lignes sur le fait qu’à cette date, il y a 62 ans, mes parents emménageaient dans la maison où je m’installe petit à petit. J’avais alors un peu moins de huit mois.
Je l’ai quittée en juillet 1986. Je ne pensais pas y vivre à nouveau un jour. Or, la vie en a décidé autrement. Puissé-je y être aussi heureuse que je l’ai été enfant et dans mes souvenirs retrouvés grâce à ce billet publié il y a douze ans.
J’ai un jour souhaité faire le tour des plus belles bibliothèques et librairies de partout dans le monde. Je sais que ça n’arrivera jamais. Mais au moins je peux les voir sur cartes postales, comme celle-ci, qui met en vedette la salle Sixtine de la Bibliothèque apostolique vaticane.
Deux tableaux de l’artiste Susanne E. White. Des cartes postales rapportées de Rockport il y a quinzaine d’années, lesquelles étaient accrochées au miroir de ma chambre, qui se vide chaque semaine davantage.
J’avais 10 ans quand j’ai lu son journal. C’est le dernier livre que mon grand-père m’a offert. C’est peut-être l’une des raisons pour lesquelles l’histoire d’Anne Frank a été si importante dès la première lecture et pendant toute mon adolescence. Je rêvais comme elle de devenir écrivaine, et c’est à cause d’elle que j’ai tenu mon journal quotidiennement pendant vingt ans. J’ai même porté une barrette du côté droit tout comme elle.
Je n’ai jamais vécu ce qu’elle a vécu. Mais comme j’aurais voulu la connaître si nous étions nées à la même époque et si sa vie n’avait pas été fauchée prématurément.
Plus tard, j’ai lu de nombreux livres qui portaient sur elle, sur les camps de concentration, sur les résistants, particulièrement des témoignages. Probablement en raison de cette lecture de départ dont nous parlions mon grand-père et moi au téléphone quand il était à l’hôpital. Nous projetions même d’aller à Amsterdam ensemble, nous ne pouvions penser qu’il vivait son dernier automne.
Anne Frank est un peu partout dans mes pages. Dès 2006. Dans ce billet qui demeure un de ceux dont je serai toujours fière. Dans celui-ci. Et aussi dans ce compte rendu. Et dans cet autre encore, datant de 2019.
Sachant cela, vous ne serez pas étonnés que j’aie emprunté cet album jeunesse à la bibliothèque quand je l’ai repéré dans un étalage suggérant des titres portant sur la Seconde Guerre mondiale. Et quelle réussite que cet album écrit par Isabel Thomas et illustré par Paola Escobar.
Un album à offrir aux jeunes qui ne connaissent pas Anne Frank. Et même à celles et ceux qui ont déjà entendu parler d’elle. Pour souligner les 80 ans de la fin de cette guerre qu’on ne doit pas oublier, pas plus qu’aucune autre. Un album qui est une réussite totale, tant pour la narration et le contenu historique que pour la facture. Un livre qui ouvre sur le monde, un livre comme il en faut toujours davantage.
Je vous ai fait voir le troisième étage du Kinkaku-ji il y a un peu moins de deux ans. Aujourd’hui, je vous montre l’extérieur de ce temple. Une carte envoyée par mon ami Olivier il y a de nombreuses années, retrouvée entre les pages d’un recueil de poèmes qui a changé de maison.
Grâce à une carte postale, remonter le temps jusqu’en juillet 2005 et me retrouver en Belgique, un dimanche après-midi ensoleillé, question de visiter l’abbaye de Villers-la-Ville. Je pense que Sofie ne savait pas que j’avais vu cet endroit quand elle m’a envoyé cette carte ni que j’en conservais un souvenir très précis.
Déjà le dernier dimanche d’avril. J’ai l’impression à la fin de chaque mois qui se termine qu’il a passé plus vite que le précédent. Probablement parce que je n’ai pas été en mesure de réaliser tout ce que je me promettais de faire. Je mets parfois la barre un peu trop haute pour mes capacités.
Et qui dit dimanche au pays de Lali dit En vos mots. Je vous invite donc comme chaque semaine à faire vivre une scène livresque à votre manière. Choisissez la prose ou la poésie, il n’y a pas de règles au pays de Lali. Et comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant dimanche prochain. Vous avez donc amplement le temps d’écrire quelques lignes à partir de ce tableau de Lucien Pissarro et de lire les textes déposés sur l’illustration de dimanche dernier, et même de les commenter si vous le souhaitez. C’est avec plaisir que nous vous lirons.
D’ici là, bon dimanche, bonne semaine et bon début de mai!
Je crois que vous savez déjà que j’aime beaucoup les affiches touristiques, Celle-ci, une invitation à séjourner à l’hôtel Tadoussac à l’occasion d’une croisière, a beaucoup de charme. Vous ne trouvez pas?