Les vers de Benoît 1
L’écrin
Ce soir j’ai brisé le silence
je me suis tu
ce soir la bouche du soir
s’est enfin ouverte
pas un mot ne fut dit
pas un instant ne fut laissé
à la parole
mais un souffle
un discret vent de forge
a chanté la montée en chair
l’étoile fume
aux mains gantées de la retenue
à chaque doigt un anneau rougit
chaque bouche un foyer d’incendie
ce que l’humide laisse fuir
il le réclame toujours
Benoît Chaput, Les jours sans tain
*choix de la lectrice de Zoe Hadley