Après l’orage
L’orage d’hier a laissé des flaques d’eau ici et là… ce qui m’a bien entendu incité à les prendre en photo!
L’orage d’hier a laissé des flaques d’eau ici et là… ce qui m’a bien entendu incité à les prendre en photo!
C’est au bout du monde que je vous emmène aujourd’hui, soit au sud de la Nouvelle-Zélande, dans la région des Catlins, que je vous emmène aujourd’hui grâce à cette carte envoyée par Adrienne, laquelle a récemment été voir de près les chutes Purakaunui.
Pour être à temps dans la vie il faut être en avance. (Henri-Frédéric Amiel)
*toile de Thomas Eakins
vieillirons-nous ensemble au pas de la porte
têtes couvertes de branches blanches et de corbeaux oubliés
nos plaies confondues sous un soleil pâles mains effilées
momies d’un amour qui nous ressemble
ton bras à mon bras mon épaule contre la tienne
merveille alors de s’éveiller comme on ressuscite
le matin n’a pas une ride sur la peau des draps
viens sortons au grand jour la rue n’a point d’âge pas encore
tu ne dis rien près de tes lèvres le souffle se fait rare
j’écoute pour la millième fois le commencement du monde
le temps se déplie s’explique en espace le lait tinte aux yeux du laitier
est-ce l’hiver est-ce l’été nous ne savons plus entre nous l’instant tombe
des moineaux fusent de rire les journaux crient à tue-tête nos veines si bleues se répondent
tremblerons-nous ensemble au bout du trottoir
transis de nous voir enfin ombres illuminées
Jacques Brault, dans Poètes du Noroît
*choix de la lectrice d’Ambrose McEvoy
Est-ce que ça sent le poivre sur la rue du Poivre, à Séville? Ilse, qui m’a envoyé cette carte, ne le mentionne pas.
Il vaut mieux faire un aveu sincère que de s’excuser de mauvaise grâce. (Gabriel Girard)
*toile de Paul Duplessis
Marée montante
J’éteins ce texte
comme une lampe
qui a trop brûlé les yeux.
Le livre n’est plus visible
sut la table, les pages
fument où quelque bonheur
pressait le corps
de livrer ses sources,
ami toujours vert.
Je me lève à froid
dans un souci devenu
mien, dans un néant
qui me déborde.
J’ouvre la porte
et j’entends la mer
dans Montréal.
Pierre Nepveu, dans Poètes du Noroît
*choix de la lectrice de Paula Himmelsbach Balano
Les feux de paille ne réchauffent guère; tandis que la braise continuelle d’un amour sincère apporte une chaleur bienfaisante au cœur de l’homme pour en adoucir toutes les froideurs. (Daniel Desbiens)
*toile de Karine Daisay
Il est des intellectuels comme du soleil d’hiver. Il brillent mais prodiguent peu de chaleur. (Philippe Obrecht)
*toile de Cyrus Cuneo