Lali

18 juillet 2007

Il suffit…

Filed under: Couleurs et textures,Vraiment pas sérieux — Lali @ 20:09

fisher 8

Il suffit de le trouver. De voir s’il aime Stephen King. Si une fille qui a des cheveux quatre couleurs saurait lui plaire. S’il aime les enfants, les chiens, les chats. S’il parle français. S’il n’a rien contre la vie de banlieue.

Et si j’arrive à le trouver et s’il répond oui à toutes les questions de mon formulaire, j’embarque le lecteur de Sandra Fisher et je le livre à Nancy pour son anniversaire. Heureusement, j’ai encore deux mois…

Je lui dirais

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:28

pontecorvo

Je lui dirais de laisser là les cours de la bourse. Je lui dirais de retirer cette cravate qui l’étouffe. Je l’emmènerais – comme Julia Roberts a emmené Richard Gere – dans un parc pour qu’il enlève ses chaussures et retrouve la douce sensation du gazon sous ses orteils. Oui, décidément, je sortirais le lecteur d’Alain Pontecorvo de son univers, ne fut-ce qu’une heure, surtout que celle-ci risque de le transformer à tout jamais.

Dans le matin tout neuf

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 8:16

tachedelumiere

Et pour le plaisir, parce que la vie, c’est aussi le regard qu’on pose sur les fleurs, cette petite trace de lumière rayonnante dans le matin tout neuf. Quelque part à Bruxelles. Devant un Armando ému. Parce qu’il est comme ça, Armando. Ému devant les fleurs, les levers de soleil, les enfants qui rient, les sourires.

On le voit pas mais…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:05

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On ne le voit pas, mais il n’est pas loin celui qui veille sur sa descendance et la regarde pousser comme fleurs au soleil. Il n’est pas loin le grand-père émerveillé devant ses petits-enfants. Juste là. Au bord des tableaux. Avec un appareil photo pour retenir l’instant. Sans troubler la complicité des enfants peints par Brenda Joysmith, à qui il offre sans cesse des livres.

La lectrice en vacances

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:35

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Elle a peut-être loué une maison à la campagne. Ou c’est celle d’une amie. Peu importe. Ne comptent que ce jardin, cette table où elle passe ses journées, le thé qu’elle se fait l’après-midi, le soleil qui va et vient, parfois éclatant, d’autres fois dissimulé derrière quelque nuages, le chant des oiseaux dont elle ne connaît pas le nom, tous ces livres qu’elle a apportés avec elle. Du matin au soir, la lectrice de Timothy Easton profite du lieu, profite de ses vacances, profite de la vie tout court.

Bonheur de la lumière

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:22

ak

Elle qui aime déjà les livres sait déjà beaucoup de choses. Ou du moins les sent-elle. Ce bonheur de la lumière qui caresse le livre et son visage. Le bonheur d’être pieds nus. Oui, la lectrice d’Ann Kullberg a compris d’instinct beaucoup de choses. À moins qu’elle n’ait fait qu’adopter les habitudes d’une autre avant elle dans ce même fauteuil ?

17 juillet 2007

Armando avait raison

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 23:04

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Armando avait raison. Il a toujours raison côté musique. C’est mon professeur de bonheur. Tout ce qu’il m’a fait découvrir n’est que bonheur.

Armando avait raison. La nuit obscure n’est autre chose que du bonheur. Pas un bonheur léger ou insouciant. Celui qui s’appelle plénitude. Celui qui comble l’esprit et le cœur.

Armando avait raison. La nuit obscure est grandiose. Et marquante.

La lectrice qui ne se cache plus

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:26

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Elle était bien toute seule, même s’il y avait toujours une bande de copains autour d’elle. Pour sortir, pour discuter, pour faire la fête. Mais ils ne lui étaient pas nécessaires. Elle aimait improviser, si bien qu’avec le temps c’est devenu de plus en plus compliqué d’improviser. Parce que les copines avaient de petits copains. Parce qu’après, elles ont eu des maris, des enfants. Parce que les copines et les épouses des copains n’aimaient pas trop l’idée d’une femme seule dans l’entourage de leur homme.

Si bien qu’elle a appris à se passer d’eux, à se faire de plus en plus discrète pour ne pas déranger leur vie. Ça l’arrangeait finalement. Elle aimait bien être toute seule le plus clair du temps.

Et puis un jour est venu, proche de la trentaine, où elle a fait comme les autres. Il y a eu un homme à ses côtés. Elle pouvait donc ne plus faire tache. La société fonctionnant par paires, elle pouvait passer inaperçue. Quelques années. Mais cette vie n’était pas pour elle, mais cet homme n’était pas pour elle. On ne fait pas en cachette de celui qui vit avec soi ce qu’on aime. Ni à deux ce qu’on n’aime pas d’abord.

Un jour, elle a quitté l’homme. La lectrice d’Elza Karinthy ne se cache plus pour lire.

Le dictionnaire

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:55

abb

Il est de cette époque où les livres étaient si grands, si épais, qu’on se demande si les lecteurs n’en avaient pas qu’un seul que, toute leur vie, ils lisaient. Tranquillement, sans se presser. Parce que le jour où la dernière page serait tournée, il faudrait reprendre depuis le début. Ou glaner ici et là. À moins que le lecteur d’Anna Bilinska Bohdanowiczowa ne soit tout simplement en train de chercher un renseignement dans un dictionnaire ou une encyclopédie…

Sur l’eau

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:38

becher

Elle lit sur l’eau. Aussi à l’aise que d’autres le sont sur un fauteuil ou au lit. Et pourtant. Comme certains trouveraient sa position inconfortable et précaire. Mais pas elle. La lectrice d’Arthur Ernst Becher se laisse à la fois porter par son roman et par les rares vagues. Rien ne peut la troubler quand elle est ainsi, loin de tout, sur l’eau, à lire.

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