La lectrice de partitions
Les lectrices ont très souvent des profils intéressants et une nuque invitante où le regard se pose. Celle de William Franklin n’échappe pas à ces faits, mais elle se démarque pour un détail bien précis. Ce ne sont pas sur des mots que se fixent les yeux de la lectrice, mais sur des notes. Un cours de solfège ? Une partition musicale pour un instrument ou un solo qu’elle devra chanter ? Tout est possible, il va de soi. À chacun de choisir.
Pour ma part, j’y vois comme toujours une partie de moi-même. J’y vois un prélude de Chopin que je travaillais au piano ou bien quelque chose que je devrais chanter au spectacle de fin d’année avec les autres sans me laisser déranger et en ne perdant pas de vue que j’étais soprano.
La lectrice de romans, d’essais, de guides touristiques, de poèmes et de théâtre, que je suis, a jadis été aussi une lectrice de partitions. Mais je crois bien que j’étais nettement moins concentrée que la demoiselle de la toile de William Franklin !