Lali

15 décembre 2014

Loin de la frénésie des fêtes

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:19

BONOMO (Joseph)

Je sais bien que dans dix jours le père Noël aura fait sa tournée, qu’une partie des gens auront déballé une partie des cadeaux puisque le réveillon du 24 sera chose du passé et que pour la plupart des gens que je connais, c’est une enfilade de repas et des soirées qui finissent tard qui se préparent. Mais je ne connais plus la frénésie d’antan. Ou plutôt, j’assiste à celle des autres, aussi à la dernière minute quand il est question des fêtes que quand il s’agit de publier un communiqué, de faire réviser un dépliant ou de traduire quelques lignes pour le site Web.

La plupart de mes collègues n’ont pas acheté les cadeaux auxquels ils songent depuis des lunes. Ils n’ont pas plus pris soin d’acheter la dinde d’avance sous prétexte que ça prend trop de place dans le congélateur ou d’aller chercher quelques bouteilles d’avance pour ces soirées à droite et à gauche parce qu’ils ont « encore le temps ».

Mon petit doigt me dit que certains vont réaliser que nous sommes à neuf jours de Noël aujourd’hui, qu’ils ont un rapport à envoyer avant vendredi et qu’il faudra bien qu’il soit révisé. Tant pis s’il est écrit en morse ou en chinois, il atterrira sur mon bureau avec le mot URGENT écrit dessus. Mon petit doigt me dit aussi que certains doivent être en train d’étudier leurs « banques de temps » et de se dire qu’ils ont sûrement quelques heures de maladie inutilisées qui pourraient bien leur servir pour faire leurs achats.

Moi? Je ne ressens nulle frénésie et tente de subir le moins possible celle qui risque de s’emparer d’eux dans les prochaines heures. La frénésie créée par l’urgence et la désorganisation, teintée d’un peu d’excitation à l’idée des jours de congé, du premier Noël d’un enfant ou d’un voyage pour souligner l’arrivée de 2015.

Tout de même, me manqueront, comme chaque année, ces veilles de Noël à la pharmacie de mes parents et en librairie où, malgré tout, il y avait une ambiance et une chaleur qu’on ne trouve que dans les commerces de proximité où habitués viennent autant faire leurs derniers achats que leurs vœux, vous embrasser, vous apporter un café pour tenir le coup et parfois même, un plateau de biscuits.

*toile de Joseph Bonomo

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