Lali

15 janvier 2008

Lis ce que tu as trouvé pour moi

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:46

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Il s’est assis là, il y a un moment. Une heure? Deux? Il ne sait plus. Le lecteur de Christina Liddell sait juste qu’il s’est assis là pour voir ses fenêtres. Il sait seulement que quand il les verra s’éclairer, qu’il verra celle qu’il aime passer dans la lumière, il se lèvera. Il sait seulement qu’il sonnera, qu’elle lui ouvrira et que comme chaque matin, elle dira ; « Ça fait longtemps que tu es là? »

Il regardera le sol, ne dira rien. Elle fera du café. Et quand ils seront attablés, elle dira : « Lis. Lis ce que tu as trouvé pour moi. »

Et il ira là où il doit aller pour chercher d’autres phrases pour le réveil du lendemain.

Un commentaire »

  1. Âgé de cent-mille ans, j’aurais encore la force
    De t’attendre, o demain pressenti par l’espoir.
    Le temps, vieillard souffrant de multiples entorses,
    Peut gémir: neuf est le matin, neuf est le soir.

    Mais depuis trop de mois nous vivons à la veille,
    Nous veillons, nous gardons la lumière et le feu,
    Nous parlons à voix basse et nous tendons l’oreille
    A maint bruit vite éteint et perdu comme au jeu.

    Or, du fond de la nuit, nous témoignons encore
    De la splendeur du jour et de tous ses présents.
    Si nous ne dormons pas c’est pour guetter l’aurore
    Qui prouvera qu’enfin nous vivons au présent.

    Robert Desnos

    Comment by Denise — 15 janvier 2008 @ 8:50

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