Les anecdotes de Michel Beaulieu 1
La lectrice peinte par Luc Barbut-Davray est venue s’asseoir quelque temps en compagnie du poète Michel Beaulieu, poète parti bien trop tôt et duquel j’avais choisi pour elle Anecdotes, publié en 1977. Dont elle a retenu ceci :
petit peu
goutte à goutte
les matins déliés
les matins délivrés
des carcans de terreur
les visages dévidés
les matins déliés
un œil se souvient
l’autre
à peine entrouvert
qui va là?
je vais là
j’y suis
j’y reste
qui va là
dans ses brumes déployées?
qui va là
dans ses brumes déployées?
Mais ne l’as-tu pas reconnue
Perdue au bord du lac Léman
Dame seule aux pieds nus
En rêvant déjà d’autres temps?
Et chaque matin très tôt
Quand le soleil se lève enfin
Avec son appareil photo
Toujours prêt dans une main
Elle traque les fleurs aussi
Que veux-tu qu’elles disent
Elles n »échappent pas à l’envie
Insatiable de Miss Denise
Désormais tu le sauras
Et à l’aube de chaque matin
Comme les canards tu t’en iras
Quand tu sentiras son parfum
Comment by Merlan — 16 juillet 2009 @ 6:06
Comme c’est beau Merlan et plein de douceur, je suis très touchée. Vrai de vrai!
Comment by Denise — 16 juillet 2009 @ 7:48
Et oui, tu es gâtée Denise! As-tu remarqué l’heure? Un poète qui écrit la nuit pour Dame Denise, il y a de quoi être vraiment touchée! Sourire.
Comment by chantal — 16 juillet 2009 @ 9:50
Tu as raison Chantal, je suis vraiment gâtée !
Ce merveilleux poète prend le temps de m’envoyer un très beau poème si tôt le matin avant d’aller travailler…Quel homme attentionné !
Poète douceur, je t’envoie mille bises !
Comment by Denise — 16 juillet 2009 @ 10:16
Je pense que Merlan est gonflé… ou alors il a bu. Remarque, les deux sont possibles surtout s’il est gros et ivrogne.
Comment by Zin Zin — 16 juillet 2009 @ 23:30