Lali

12 janvier 2025

En vos mots 925

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Il a beaucoup neigé sur Montréal cette semaine. Est-ce ce qui a donné envie à la lectrice peinte par Susana Mata de rester au chaud et de reprendre le livre qu’elle avait commencé à lire avant les vacances des fêtes?

À vous de nous le raconter, en vos mots, comme vous le faites si bien, semaine après semaine. Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera visible avant dimanche prochain, ce qui vous laisse amplement le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes. C’est avec plaisir que nous vous lirons.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous les envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent.

Un commentaire »

  1. Oiseau nomade, j’avais mis, pour quelques heures, mes souvenirs au repos. Le temps de contempler la vie faire son ouvrage.
    Enjoliver ma mémoire de la nonchalante bénignité des petites choses. Chuchotements. Gestes affectueux. Mots nouveaux. Silences. Sourires. Rien que bienveillance ivre de douceur. Toutes ces choses étrangères dont les pages des livres que j’ai si peu ouvert, me disent, dans le secret inavouable de leurs inaudibles sanglots.

    J’observe sans questions, et pourtant, je ne trouve que des réponses. Il existe ainsi un monde lointain de celui que j’ai toujours connu où on ne triche pas pour être heureux.

    Et dire que je connaissais déjà tout et que je savais par cœur et à l’envers l’histoire de ma vie. Depuis si longtemps, écrite dans ses plus étroits contours. Je ne me limitais plus qu’à l’endimancher par des petites touches, comme un peintre qui ferait naître de la couleur où la lumière fait défaut.

    Un piano. Silencieux depuis longtemps. Des photos. Ressouvenances de la vie qui s’en va au fil des jours. On se murmure du bout des cils et d’un regard complice la tristesse de ceux qui ne viendront plus que par leur souvenir égayer nos cœurs. On ne se résigne jamais à l’absence de ceux qu’on a perdu. Même si résilience… pour apaiser la brûlure.

    Puis, rien. Juste des mots qu’on échange comme des dessins d’enfants. Des gestes presque affectueux qu’on retient un peu. Par manque d’habitude. Par pudeur. Par la peur de tout briser. Les songes ont la fragilité des ailes du papillon attiré par la chaleur de ce qui brille.

    Quelques notes de piano. Maman s’est souvenue de Chopin. Ou d’autre chose de plus précieux qu’elle ne dira qu’à son cœur. Pas de fausses notes.

    Et moi dans tout ça ?… Désormais accroché comme un souvenir au petit sapin, où d’anciennes nuits de Noël se souviennent, avec nostalgie, de leurs paisibles réveillons.

    Moi, je me dis « parenthèse enchantée ». Fine fissure dans un cœur lourd, traversé par un si beau rayon de lumière chaude et tendre.

    Puis, dès demain j’irai reprendre l’incessante réécriture des pages de mon passé. Avec mes jolies menteries, mes fabulations et autres feintes. Tout comme avant.

    Si j’arrive encore à me souvenir comment c’était avant. Avant qu’on me dise : on t’attend… l’an prochain, on t’attend.

    Comment by Armando — 16 janvier 2025 @ 12:43

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