La vie culturelle dans la France occupée
La vie culturelle dans la France occupée nous transporte à l’époque du Dernier métro de François Truffaut, alors que les cinémas étaient bondés pour deux bonnes raisons : on y offrait du rêve et il y faisait chaud en hiver.
Mais qu’en était-il vraiment de tous les aspects de la vie culturelle entre défenseurs de Pétain, collabos de tout acabit, délateurs et résistants? C’est ce que nous livrent ici Olivier Barrot et Raymond Chirat dans ce documentaire abondamment illustré où Paris ressemble souvent à une ville allemande avec tous les lieux dont se sont appropriés leurs voisins pendant quelques années.
C’est un grand tour d’horizon que font ici les auteurs de La vie culturelle dans la France occupée, puisque tout est passé au peigne fin, des éditeurs aux équipes techniques des studios de cinéma, même si, bien évidemment, ce sont les artistes (peintres, écrivains, acteurs — de cinéma et de théâtre) qui sont mis de l’avant ainsi que le rôle qu’ils ont joué au cours de « cette drôle de guerre » dont certains ne sortiront pas intacts (voire pas du tout, comme Brasillach).
Pan de l’Histoire en partie méconnu, du moins de l’autre côté de l’Atlantique, la vie culturelle sous l’Occupation, tant à Paris qu’à Lyon, puisque c’est dans ces deux villes qu’elle s’est le plus développée, nous est ici dévoilée, ce qui ouvre de nombreuses portes aux lecteurs curieux — dont je suis — qui voudront sûrement en apprendre davantage sur la liste Otto.
Un livre fouillé et sérieux. Comme je les aime.