Lali

30 janvier 2022

En vos mots 771

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

Alors que je viens à l’instant de valider les textes déposés sur la toile de dimanche dernier, textes que je vous invite d’ailleurs à lire, je vous propose de faire vivre en vos mots cette scène livresque de l’artiste japonaise Naomi Okubo.

Comme le veut l’habitude, aucun commentaire ne sera validé avant le prochain accrochage, dans sept jours. Vous avez donc amplement le temps d’examiner la toile sous toutes les coutures avant de laisser votre imagination faire le reste.

C’est avec plaisir que nous vous lirons dans une semaine.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine aux envosmotistes et à celles et ceux qui les lisent!

2 commentaires »

  1. Depuis un moment que je l’entendais soupirer des presque inaudibles «tiens donc» au fil de sa lecture. De temps à autre, elle quittait on livre du regard et m’observait avec insistance, esquissant un sourire convenu et muet.
    Puis, elle retournait à sa lecture et à ses «tiens donc», qui avaient l’effet de la goutte d’eau d’un robinet mal fermé, tombant à un rythme cadencé, sur une casserole vide laissée dans l’évier.
    On entend que lui. Le plouc sec de la goutte d’eau. Qui vous empêche de vous concentrer. Et qui, à la longue, vous agace. Ses «tiens donc», c’était pareil.
    Par moments, quand je lui demandais si tout allait bien, elle enrichissait son vocabulaire de « hum hum, je peux pas dire non!», que j’acceptais sans commenter.
    J’estimais mériter mieux. Un peu mieux. Mais à l’intérieur de moi, je m’amusais en me disant que les filles sont bizarres… Méthode imparable. Un peu simpliste, j’avoue, mais pour nous les garçons, c’est imparable.
    Au bout de quelques heures, elle a terminé sa lecture et me dit avec amusement :
    «Tu te souviens de ce que tu m’as raconté sur la découverte du Canada par les Portugais?… Eh bien mon doux… Je viens de finir la lecture de la priorité des Portugais dans la découverte de l’Amérique du Nord, et l’un de vous deux déborde d’imagination. Je ne dis pas qu’il ment. Mais qu’il a beaucoup d’imagination… J’ai hâte que tu me racontes Le tour du monde en quatre-vingts jours. Ça va beaucoup plaire à Jules Verne. Aussi.»
    Et sans que je puisse réagir, je l’entends dire affectueusement : «Je vais faire du café, tu en veux?…»

    Comment by Armando Ribeiro — 1 février 2022 @ 0:02

  2. Elle ne connaît que les plantes,
    C’est son univers familier,
    Les cactus, les roses, la menthe,
    Le lilas, la mauve, le lamier.

    Ce sont ses amies de toujours,
    Le coquelicot, la pivoine,
    Avec leur pétales de velours,
    Et dans les champs aussi l’avoine.

    Quant aux grands arbres souverains,
    Elle en connaît l’écorce, l’âme,
    Les propriétés, le maintien,
    Grands messieurs et très grandes dames.

    Le réséda et la bruyère
    N’ont pour elle aucun secret.
    Elles lui confient leurs misères,
    Mais partagent aussi leur gaieté.

    Elle vit pourtant dans une chambre
    Avec quelques plantes en pots,
    Loin des forêts luxuriantes,
    Loin des pervenches, des pavots.

    C’est dans les tableaux et les livres
    Qu’elle rencontre tous ses amis.
    Grâce à eux elle semble vivre
    Dans un vert et doux paradis.

    Comment by anémone — 5 février 2022 @ 13:39

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