Lali

16 mars 2008

En vos mots 49

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

CRANE-2

J’aime ces dimanches matins où je valide les commentaires que vous avez laissés au courant de la semaine sur la toile que je vous offre chaque dimanche. Pour votre inspiration. Pour un poème, un texte de fiction, une phrase, quelques lignes.

Pour que vous vous exprimiez en vos mots, comme vous l’avez fait pour l’aquarelle de Robert Alexander, que j’ai laissée à votre regard, à votre imagination.

Ces toiles ne sont rien d’autre qu’une invitation. À livrer un peu de vous ou un peu de nous. Deux fois plutôt qu’une, si vous en avez envie. Comme l’a fait Agnès. Comme l’avait fait Armando pour le 14e dimanche.

À quoi rêve la liseuse de Walter Crane? Que lit-elle, allongée à même le sol? Où est-elle? C’est à vous de nous le dire…

Nous vous lirons dimanche prochain. Avec grand plaisir.

Bonne semaine à tous!

6 commentaires »

  1. VISION

    Dans la psyché de l’eau la pensée du poète
    Enfourchant Pégase cherche l’inspiration.
    Au loin les amoureux des rimes désuètes
    Longeant la rivière défilent en procession.
    Dans le livre aux poèmes la vision qui inquiète
    Avant de disparaître s’imprimera pour de bon.

    Flairjoy

    Comment by Flairjoy — 17 mars 2008 @ 6:48

  2. Jane, étendue dans l’herbe au bord de la rivière était en train de lire un beau passage lorsque tout à coup elle entend des bruits. Elle tourne la tête et ne voyant rien reprend sa lecture.
    A nouveau du bruit. Pourtant, l’endroit est réputé pour son calme. Elle regarde une deuxième fois et n’en croit pas ses yeux. Ai-je des hallucinations ? Non, ce n’est pas possible.
    Des chevaux blancs ici ? Elle voit même des hommes tirant de toutes leurs forces pour faire avancer le premier cheval. Non, je dois rêver. Et pourtant, elle remarque le reflet des chevaux dans la rivière. Impossible. Il n’y a jamais eu de chevaux ici.
    Jane n’est plus dans la réalité. C’est son livre qui lui joue des tours car les mots de sa page sont très beaux…des mots de Claude Léveillée.

    La légende du cheval blanc

    Sur un cheval blanc je t’emmènerai
    Défiant le soleil et l’immensité
    Dans des marais inconnus des Dieux
    Loin de la ville
    Uniquement nous deux
    Et des milliers de chevaux sauvages
    Feront un cercle pour nous isoler
    N’entends-tu pas toutes les guitares
    Criant de joie dans la chevauchée
    Sur un cheval blanc je t’emmènerai
    Défiant le soleil et l’immensité
    Dans les marais inconnus des Dieux
    Loin de la ville
    Uniquement nous deux
    Pourtant je sais que ce n’est qu’un rêve
    Pourquoi faut-il que ce ne sois qu’un rêve
    Mais l’hymne à l’amour je l’entends déjà
    J’entends déjà son alléluia
    Alléluia

    Comment by Denise — 17 mars 2008 @ 12:22

  3. L’été, à plat ventre sur l’herbe, elle se perdait dans la féerie des mots. Rien ne pouvait la distraire de sa passion, sinon la faim. Parfois.

    Ce jour-là, elle relisait, pour la dernière fois sans doute, un roman fantastique. Elle préférait dire un roman féerique.
    Un bruissement, quelques chuchotis, des rires étouffés, des notes flûtées attirèrent son attention. Sur l’autre rive du lac, aériens et gracieux, des femmes, des hommes, des chevaux passaient. Si elle les distinguait à peine, elle entendait nettement leur voix. Ils parlaient une langue qu’elle ne reconnaissait pas.

    Ces êtres légers, diaphanes semblaient sortir de son roman. Etait-elle bien éveillée ? Rêvait-elle ? Etait-elle passée de l’autre côté du miroir…

    Comment by agnès — 21 mars 2008 @ 4:43

  4. Cortège aquatique
    d’un cirque mythique
    Le centaure a bondi
    au chant de la flûte
    d’un Pan endormi
    S’éveille le rêve de la belle évanouie
    Tournent les pages au fil du zéphyr
    Chaque dieu noue les nuages au ciel des désirs
    Tandis que s’éloignent dans le pas des silences
    les voiles des nymphes qui dansent

    Comment by Reine — 21 mars 2008 @ 12:53

  5. Seul le bruit des chevaux pouvait la distraire de sa lecture. Anna passait ses fins d’après-midi au bord du lac. Solitaire. Enfin, pas exactement, puisque sa lecture lui donnait les rêves, si grands et si magiques que, certains soirs, en rentrant, elle était extenuée.

    Son père l’appelait tendrement ma douce rêveuse, et aimait passer des heures à discuter avec elle de ces lectures qui la passionnaient tellement. Maman s’inquiétait de sa solitude farouche, mais elle savait qu’elle était heureuse ainsi.

    Cet après-midi-là, alors que les chevaux de la cour partaient chez Pierre, le maréchal-ferrant, elle a entendu crier un nom. Marcus!… Et elle a fixé le timide jeune homme qui semblait être le chef du groupe qui amenait les chevaux.

    Marcus!…. Des gens tellement importants ont porté ce nom. Marcus Antonius, le grand général de Rome. L’empereur Marcus Catilius Severus, que tout le monde nommait Marc Aurèle. Même celui qu’on appelait Cicéron, et dont le nom était Marcus Tullius Cicero.

    Marcus… Marcus… Elle a quelque peu prononcé ce nom, d’abord dans son esprit et puis sur ses lèvres. Son cœur a commencé à battre comme un cheval en liberté.

    Ce soir-là en rentrant, son père l’attendait sur le seuil de la porte. Elle ne s’était même pas aperçue qu’il était plus sombre. Son père lui a ouvert les bras, comme à l’accoutumée. Il a embrassé sa douce rêveuse, comme il le faisait chaque soir. Puis il l’a regardée intensément dans les yeux. Il lui a offert le plus beau sourire de père et a crié vers l’intérieur de la maison : Maman… ta fille est amoureuse… Anna a rougit un peu!

    Comment by Armando — 21 mars 2008 @ 17:30

  6. Non je ne lis plus
    ………….
    je rêve…
    De mon livre se sont échappés
    personnages et chevaux blancs
    sur l’autre rive de l’étang
    et je sais que le charme opère
    tant que mon livre reste ouvert ….

    Comment by MAP — 22 mars 2008 @ 19:11

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