En vos mots 540
Ce n’est pas parce que nous avons eu un été plus que moyen jusqu’ici qu’on ne peut pas penser qu’il finira par arriver. Et ce n’est pas parce que je passerai mes vacances à Montréal que j’ai oublié les plages de mon enfance.
C’est pourquoi, en ce dimanche d’août, j’ai choisi pour vous cette toile du peintre belge Paul Hagemans, afin que vous lui donniez vie, en vers ou en prose. En vos mots. Comme vous le faites si bien depuis plus de dix ans.
Ce n’est que dans sept jours que je validerai tous les commentaires déposés, ce qui vous laisse amplement le temps de déposer quelques lignes. D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

Installée sur la plage, parfois elle lisait
Une histoire aux enfants, qui les inspirerait.
Tout à leurs jeux tranquilles, fébriles ils écoutaient
Et rêvaient d’aventure, de voyages, tout prêts
A partir sur les flots, voguant dans leurs pensées.
En bateau ou chariot, tous trois ils naviguaient,
Chacun à sa manière dans un songe éveillé.
L’un qui tenait la barre, l’autre qui faisait le guet,
La troisième sur le pont, très doucement bercée.
L’un devenait pirate, loin de se prélasser.
L’autre se voyait pêcheur, ramenant ses filets.
L’un en pleine tempête s’imaginait lutter.
L’autre des mariniers apprenait le métier.
La troisième frissonnante, en secret rejoignait
A l’insu des petits qui, innocents, jouaient,
Un homme dans sa cabine, pour follement l’aimer.
Commentaire by Anémone — 13 août 2017 @ 8:46
Nous allions tous ensemble
Pour quelques heures d’évasion
Voir la mer qui tremble
Lorsque les bateaux s’en vont
On était loin de la richesse
Encore plus loin du bonheur
Enfermés dans nos tristesses
On manquait tous de chaleur
Nous allions tous sans joie
Lorsque le temps le voulait
Maman, mes frères puis papa
Et on mangeait du riz au poulet
C’était dimanche, c’était la plage
On se mettait un peu à l’écart
Mon père maudissait le voyage
Ma mère le trouvait si ringard
Nous allions avec si peu de joie
Lorsque mon père le décidait
Mon frère, ma sœur et moi
Et on mangeait ce qu’on pouvait
C’était dimanche, jour de plage
Et on avait tous honte de lui
Mon père maudissait le paysage
Et il faut avouer que nous aussi
Nous y allions sans aucune joie
Lorsque mon père en avait envie
Je n’avais pas vraiment le choix
Mais j’en avais marre de sa vie
C’était dimanche, jour de plage
C’est tout ce que je me rappelle
Mon père enfermé dans sa cage
Comme si on lui avait brisé les ailes
Commentaire by Armando — 17 août 2017 @ 6:39