Lali

28 juillet 2013

Un dimanche au Pérou 4

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:01

L’amour de son pays natal n’est pas une obligation, mais, à l’instar de tout autre amour, c’est un mouvement spontané du cœur, comme celui qui unit les amants, les parents et leurs enfants, et les amis entre eux. (Mario Vargas Llosa)

*toile de Gerrit Dou

Un dimanche au Pérou 3

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:01

Quand elle produit librement sa vie alternative, sans autre contrainte que les limites de son créateur, la littérature élargit la vie humaine, en lui ajoutant cette dimension qui alimente notre vie cachée: cette chose impalpable et fugace, mais précieuse, que nous vivons seulement en nous mentant. (Mario Vargas Llosa)

*toile de Béla Czene

Un dimanche au Pérou 2

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 2:01

Chacun de nous est, successivement, non pas un, mais plusieurs. Et ces personnalités successives, qui émergent les unes des autres, présentent le plus souvent entre elles les contrastes les plus étranges et les plus saisissants. (Mario Vargas Llosa)

*toile de Georges d’Espagnat

Un dimanche au Pérou 1

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 0:01

En ce jour de la fête nationale du Pérou, le rouge et le blanc, les couleurs du drapeau péruvien, seront de mise, comme le prouve la tenue de la lectrice Carl Christian Vogel von Vogelstein. Sera aussi mis à l’honneur en ce dimanche l’écrivain Maria Vargas Llosa, figure de proue de la littérature péruvienne, écrivain prolifique et engagé à qui l’on doit ces lignes :
La chance de la littérature, c’est d’être associée aux destins de la liberté dans le monde : elle reste une forme fondamentale de contestation et de critique de l’existence.

27 juillet 2013

Rue des Érables 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

L’attente

Je ne sais trop quoi faire
elle tarde
le vin chambre
le salon immaculé
une revue entre mes mains
je tourne en rond
j’étudie les secondes, les minutes
je médite devant la fenêtre
figée du peut-être, faux bond
je me remémore ses paroles
je construis des scénarios
la vie est un métronome
je suis entre deux chaises
et le vin chambre

Michel Albert, Rue des Érables

*choix de la lectrice de Marian D. Harris

Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:20

Ou je n’ai pas compris. Ou je suis passée à côté de quelque chose. Ou les règles de grammaire ont été changées sans que je n’aie été avisée de la chose. Mais il y a décidément quelque chose qui ne fonctionne pas avec Le petit chevalier qui n’aimait pas la pluie.

Le livre a pourtant été récompensé par le prix Québec/Wallonie-Bruxelles 2013 et les illustrations signées Geneviève Després sont des plus réussies, tout comme le concept de l’histoire racontée à laquelle s’ajoutent des petits commentaires venant appuyer celle-ci.

Mais justement, c’est le développement de ce concept qui, à mon avis, fait problème. L’histoire étant racontée au passé, pourquoi a-t-on choisi d’utiliser le présent pour les commentaires concernant les actions des personnages? Pour de jeunes lecteurs, cela ne peut apporter que de la confusion que d’utiliser des temps différents pour des actions simultanées. Et pour des enseignants, il me semble que cela pourrait aussi constituer un obstacle — à l’heure de l’apprentissage de l’écriture — pour la plupart des lecteurs potentiels de cet album pourtant ludique, mettant en scène un héros qui a peur de la pluie parce qu’elle pourrait faire rouiller son armure et qui doit justement affronter tous les dangers parce qu’elle sévit depuis plusieurs jours.

Je suis donc mitigée. Autant j’ai été séduite par l’histoire, le concept et les illustrations, autant je ne peux le conseiller à cause de l’inconfort causé par la non-uniformité des temps de verbes qui nuisent à la lecture.

Anecdotes de libraire 76

Filed under: Anecdotes de libraire,Couleurs et textures — Lali @ 16:30

– Voilà, vous y êtes. C’est ici les romans policiers.
– Et que me conseillez-vous pour quelqu’un qui en lit beaucoup?
– De quel genre?
– Il aime bien les enquêtes autour de meurtres. Il en a lu beaucoup. Il a 80 ans. Alors, je préférerais quelque chose de tout récent.
– Je vous suggère le tout nouveau livre d’Agatha Christie, il est arrivé hier.
– …

La dame en est resté bouche bée. Et celle en moi qui a été libraire pendant un quart de siècle, tout autant.
Même Agatha Christie en a perdu la parole.

J’espère seulement que la demoiselle choisira un autre métier, celui de libraire n’est vraiment pas fait pour elle.

*illustration de Jun Kumaori

Les mots, vos mots

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La toile est là, à attendre vos textes depuis dimanche. Trouverez-vous, à l’instar de la jeune femme peinte par Albert Anker, les mots pour qu’elle s’anime? Suite demain. Même heure. Au pays de Lali.

26 juillet 2013

L’infini 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

coda

le zéro doit passer par l’infini
pour s’identifier à ce qu’il n’est pas
et échanger son rien contre tout
ce qu’il ne peut encercler

José Acquelin, L’infini est moins triste que l’éternité

*choix de la lectrice d’Hu Yongkai

Saltimbanques

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:53

Entrer dans l’univers des Saltimbanques, d’abord imaginés par l’illustratrice Emmanuelle Houdart qui a soumis ses personnages à Marie Desplechin pour qu’elle les raconte et tisse une toile dans laquelle ils pourront se déployer à leur juste mesure, c’est s’aventurer sur un piste ou se joue le destin d’une faune remarquable, à la fois grotesque et touchante. S’y côtoient des sœurs siamoises, une femme à barbe, le lanceur de couteaux, et bien d’autres, artistes d’un cirque qui s’arrête pour six semaines dans le village du narrateur, un enfant de dix ans qui, année après année, nous livrera ce qui unit chacun d’entre eux, ce qui les divise, ce qui les rend uniques et attachants.

L’album, immense, nous donne l’occasion d’examiner dans les moindres détails chacun des personnages, dont seule une partie a été exploitée dans le texte qui tient sur une page, elle aussi immense, donnant ainsi au jeune lecteur d’imaginer bien des histoires à partir d ce qui a été laissé volontairement dans l’ombre.

De plus, l’album donne lieu à un voyage exceptionnel où celui qui voudra s’asseoir dans les coulisses en compagnie ds deux créatrices ne pourra que se laisser emporter et séduire tant l’itinéraire proposé est invitant, nous entraînant sur les chemins de l’imaginaire et les avenues qu’emprunte parfois le cœur à l’heure où il hésite encore.

Saltimbanques, un album rien de moins que remarquable.

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