
Bien sûr que Dom n’est pas le grand frère idéal. Il serait plutôt du genre à montrer ce qu’il ne faut pas faire. Mais il n’est pas un si mauvais bougre. Même s’il lui arrive de casser des vitres de voiture. Même s’il ne se lève jamais avant midi. Même s’il a quitté l’école à quinze ans. Même s’il passe ses journées à traîner.
Dom n’est pas méchant. Il est juste un peu perdu sans qu’on sache pourquoi. Et peut-être qu’il ne connaît pas lui-même la raison de son mal-être, alors qu’il s’accroche aux chansons de Johnny Hallyday pour tenir le coup.
Non, Dom n’est pas responsable de tous les mauvais coups du quartier malgré ce qu’on dit à droite et à gauche et particulièrement dans l’immeuble où il habite. Après tout, il pense à réveiller son petit frère pour qu’il aille à l’école et il lui fait réviser ses leçons pour qu’il ne suive pas ses traces et fasse quelque chose de sa vie.
C’est ce que nous livre François Schoeser dans Les autres, ils disent, un roman destiné aux adolescents. Parce que, peut-être, n’est-il jamais trop tard pour retrouver sa fierté.