Ce que mots vous inspirent 653
Le moment présent est la piste désignée à tout nouveau départ. (Louis-Marie Parent)
*toile de Margaret Dyer
Le moment présent est la piste désignée à tout nouveau départ. (Louis-Marie Parent)
*toile de Margaret Dyer
Ne m’aviez-vous pas demandé où je me trouvais, —
ne me demandez pas avec autan d’acharnement
désormais je ne serai pas moi pour moi
peut-être serai-je à nouveau moi pour moi.
Je vais, j’y suis allé, je suis en train d’y aller, peut-être irai-je.
Ozdemir Ince
(dans Les poètes de la Méditerranée)
*choix de la lectrice de James Hunt
C’est un roman tout en nuances, fait de doutes et de questions, que signe l’écrivaine Maria Judite de Carvalho avec Ces mots que l’on retient. Un roman qui fait appel à la mémoire, au secret et aux secrets, à l’heure d’une forme de bilan, l’héroïne revenant à Lisbonne après le décès de son mari et quelques années passées à Bruxelles.
C’est un roman sur le silence, les commérages et le qu’en-dira-t-on. Mais aussi sur ce qui nous suit toute notre vie, qui ne s’efface jamais. Même si on a souhaité que tout le monde finisse par oublier cette petite trahisons ce secret dévoilé qu’on a peut-être grossi, par jalousie ou par envie. Même si on aimerait des années plus tard qu’il ne reste plus aucune trace de tout ça qui a bouleversé tan de vies en plus de la nôtre.
C’est surtout un magnifique roman, empreint de pudeur et de sincérité. Qualités que l’on trouve dans chacun des livres de cette auteure portugaise que j’ai eu l’occasion de lire, à savoir trois romans et un recueil de nouvelles. Qualités qui me donnent envie de continuer à la découvrir.
Ces mots que l’on retient, un titre à retenir.
Même les rencontres de hasard sont dues à des liens noués dans des vies antérieures. (Haruki Murakami)
*toile d’Ernst Klemm
Le voyage d’hiver
Surgissant sans prévenir devant moi dans un jardin enneigé
Cette fleur d’un bleu tempête don j’ignore le nom
Il suffit de me pencher pour qu’elle réapparaisse
Allongée de tout mon long sur la steppe
Dans le bleu du ciel
Le monde, lui et moi, nous deux
Nous sommes très jeunes encore plus jeunes
Notre sourire
A un goût d’école buissonnière
Est-ce le retour, un rêve ou avons-nous vieilli
Cette fleur bleu tempête placée entre nous
Nous deux le monde et moi
Ne cessons de revenir
Gulten Akin
(dans Les poètes de la Méditerranée)
*choix de la lectrice de Vilmos Huszár
Nadine Monfils aurait-elle trop forcé sur le pékèt en écrivant Les vacances d’un serial killer? C’est la question qui m’est venue en tête en terminant ce roman qui se veut humoristique (je suppose) et où les catastrophes déboulent à la vitesse grand V. Autrement dit, imaginez le pire. Ça sera encore pire que ça. Tant et si bien que ça sera trop. Trop de tout. De choses qui tournent mal. D’imprévus qui virent au drame. D’improbabilités invraisemblables qui s’accumulent. De coïncidences plus nombreuses que de choses plausibles.
Passe encore qu’un motard pique le sac à main de madame, que la roulotte de la grand-mère se décroche, que la pension soit pourrie, que les gamins soient de leur temps. Voire même que Nadine Monfils salue au passage les héroïnes du film Arsenic et vieilles dentelles en s’inspirant d’elles pour le profil tueur de la mémé. Mais si ce n’était que ça!
Je suis sortie de ces vacances complètement étourdie. Et loin d’être prête à reprendre la route avec Nadine Monfils. Il ne suffit pas de se trouver drôle pour écrire des romans humoristiques. Mais bon, j’admets que je suis sûrement mauvais juge. Il n’y a rien qui m’agace davantage que les humoristes.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».
Lampadaires, feuillage vert, couleur des maisons, cour d’école, escaliers. Tout, sur la rue Waverly, avait de quoi attirer mon regard!