Poèmes épars 1
Quand la lectrice peinte par Paul Barthel a ouvert Poèmes épars, le recueil posthume de Gaston Miron, l’auteur de L’homme rapaillé, le poète a surgi de mes souvenirs tel qu’au moment de notre première rencontre au début des années 1980 chez Victor-Lévy Beaulieu. Et c’est lui, Miron le magnifique, le Miron de mes 20 ans dont j’ai entendu la voix lire ces vers :
Avancer
sans voiles sans écrans
sans fard sans masques
sans tabous sans fétiches
avancer
comme si c’était
la première plage du monde
avancer
nu
vers toi qui t’avances.









