roses fanées
roses fanées séchées
dont le parfum s’est enfui
mais pourtant
à leur manière
intactes
rien n’a changé depuis
ce jour d’automne
où tu as caressé mon cou
de leurs pétales
(septembre 2010)
*toile de Dennis Gilbert
roses fanées séchées
dont le parfum s’est enfui
mais pourtant
à leur manière
intactes
rien n’a changé depuis
ce jour d’automne
où tu as caressé mon cou
de leurs pétales
(septembre 2010)
*toile de Dennis Gilbert
Il est des univers dans lesquels vous entrez qui vous séduisent d’emblée. Tel est le cas du recueil de nouvelles Les baleines de Quissico de l’écrivain mozambicain Mia Couto qui a donné à la langue portugaise dans laquelle il écrit les couleurs de son Mozambique natal, avec invention de mots, création d’expressions qui sont plus savoureuses et imagées les unes que les autres et qui, à mon humble avis, n’ont rien perdu dans la traduction française, puisque celle-ci nous donne à lire une langue française teintée de néologismes.
Les baleines de Quissico, qui réunit des nouvelles empruntées à trois recueils publiés entre 1987 et 1991, constitue une excellente porte d’entrée pour faire connaissance avec l’écriture de Mia Couto, un conteur qui ne cesse de nous étonner par des histoires pleines de poésie, où mort, famine, sécheresse sont au cœur du quotidien des différents personnages qui nous sont présentés. Des personnages attachants, qui ont tout de l’improbable parce que l’imaginaire est plus beau que le réel. Des personnages rêveurs, soumis aux forces de la nature mais insoumis dans l’âme, qui regardent tous la vie avec philosophie. Comme le prouve cet extrait : « Sans filet ni réserve, Mazembe s’en remit à l’attente. Mais la faim ne fut pas longue à faire son nid dans son ventre. Il décida de lancer sa ligne, mais sans grand espoir : l’appât manquait à l’hameçon. Personne, que je sache, n’a ouï parler de poissons qui se suicident par plaisir, en mordant un hameçon dégarni. » (p. 136)
Un formidable recueil. De ceux qui donnent envie de découvrir davantage l’auteur, ce que je ne manquerai pas de faire. À suivre, donc.
Denise sait vraiment comment faire plaisir à Flairjoy et à tous ceux qui, comme elle, aiment les roses!
Les lectrices peintes par William Perkins Babcock semblent si rêveuses que je suis certaine qu’elles aimeront beaucoup ce billet…
Je ne suis pas intelligente. Tel est mon verdict. En effet, je n’ai pas réussi répondre à la question qui me demandait : « Combien cvois-tu de triangles dans l’image? » Faut croire que je ne connais pas tous les verbes. Et vous, vous le connaissez le verbe « cvoir »?
*toile de Mary Louise Delarosbel
Les affinités les plus profondes sont les plus spontanément senties. (Georges Santayana)
*toile de Joaquin Mir
Et dans le bleu du jour qui se lève restent dessinés les rêves bleus de la nuit. Les mots rouges de l’amour. Les parfums verts des espoirs qui ne meurent jamais. Les notes jaunes d’une musique qui ne finit pas. Les marches roses d’un escalier qui croisera le bleu. Un jour nouveau s’est levé.
*sur une toile de Min Wang
Une fois de plus, Le carnet de Montréal de l’auteur jeunesse et poète Carl Norac attendait la lectrice du soir. Et c’est celle de l’artiste Donald Purdy qui s’y est aventurée, s’arrêtant ici et puis là, jusqu’à ce que son choix s’arrête sur ce poème en prose :
29 mai
J’ai toujours aimé la surface des choses, ce qui enrobe. Un tissu sur la peau des femmes, une croûte de gel sur l’étang, la fin d’une plaie. Il est trop aisé de médire de la surface en arguant de la profondeur, comme si, autour de nous, affluant à nos lèvres, les mots eux-mêmes n’étaient pas deux faisceaux d’une même langue.
Il faut que la terre soit un séjour bien étranger pour la vertu, car elle ne fait qu’y souffrir. (Marivaux)
*toile de Philipp Rumpf