Celles qu’Armando a quittées avant de partir retrouver le ciel bleu d’Algarve…
16 septembre 2010
15 septembre 2010
La lecture infinie 1
C’est la lectrice peinte par Yuri Pantsyrev qui a choisi le recueil des prochains jours à l’intention des lectrices du soir. Un recueil paru en 2005 sous le titre de La lecture infinie, lequel regroupe des poèmes du poète belge Éric Brogniet parus dans divers recueils entre 1982 et 2001. L’auteur, né dans la très jolie ville de Ciney où je m’étais arrêtée avec des amis, est directeur de la Maison de la Poésie et de la Langue française et du Festival international de la Poésie Wallonie-Bruxelles à Namur et est, depuis le 17 avril dernier, le plus jeune membre de l’Académie Royale de Langue et de Littérature françaises de Belgique.
Voici, sans plus tarder, ce premier extrait de La lecture infinie.
L’entente jaillit
entre tant d’espaces dévastés
entre tant de nuits
Avec le sourd discours
des chiens de mer
des lampes naufrageuses
Tu portes le haut éclat
la coupe qui énonce
Blanche vigie du soir
qui élève
qui éclaire
C’était au temps du cinéma muet…
Il était une fois un acteur japonais qui fut en son heure de gloire la coqueluche de tout Hollywood. Bien avant que le cinéma se mette à parler. Bien avant toutes les lois contre les Japonais. Bien avant qu’Hollywood ne devienne une usine plutôt qu’un lieu de création.
Il était une fois ce même homme, Jun Nakayama, en 1964, loin des studios d’antan, menant une petite vie bien calme qui n’a rien à voir avec celle qui fut la sienne il y a encore quarante ans et des poussières. Une vie qu’il n’évoque quasi jamais et qu’il se verra obliger d’examiner au peigne alors qu’un jeune journaliste doublé d’un scénariste prometteur le contacte. D’abord pour une entrevue. Dans un deuxième temps, pour lui proposer un rôle.
Or, si Jun n’a pas tourné depuis quatre décennies, c’est qu’il y a des raisons. Pas toutes imputables au fait que le cinéma a changé, ni aux politiques contre les Japonais. Mais des raisons moins belles, moins avouables, et qu’il vaudrait mieux ne jamais déterrer de l’oubli dans lequel les années et les morts les ont ensevelies. Des raisons que lui seul connaît ou pense connaître et que nous découvrirons au fil de ce roman de près de 400 pages, habilement construit, solide, où se côtoient les grands du cinéma (Douglas Fairbanks, Charlie Chaplin, Louise Brooks, Gloria Swanson) et des acteurs et des réalisateurs fictifs.
Un roman passionnant pour qui s’intéresse au cinéma muet par une auteure qui maîtrise visiblement son sujet et passionnée par celui-ci.
Quelques notes de bansurî
Quel bel univers que celui de la flûtiste bansurî et compositrice canadienne Catherine Potter et son Duniya Project où « duniya » signifie « monde » dans nombre de langues asiatiques et africaines. Un univers qui vous transportera loin de la grisaille automnale grâce à ses compositions inspirées par la musique traditionnelle du nord de l’Inde et empreintes de sérénité. Oui, un magnifique univers que celui de Catherine Potter dont je vous invite à écouter Kutila.
La suggestion du 15 septembre 2010
Mais quelle est cette nouvelle qui semble emballer les lectrices du peintre Agostin Acs? Serait-ce un article qui porte sur un endroit de toute beauté traitant de peinture et de poésie?
La lectrice du marché aux puces
Une lectrice qui a, bien évidemment, attiré l’attention d’Armando!
Ce que mots vous inspirent 232
Il y a des êtres mystérieux, toujours les mêmes, qui se tiennent en sentinelles à chaque carrefour de notre vie. (Patrick Modiano)
*toile de Georges de Feure
Mots de vie, vie de mots
Mots de vie, vie de mots. Mots pour vivre, vivre pour eux. Et dans l’exil de tout le reste me perdre en eux comme le peintre se trouve dans ses couleurs, comme le musicien vibre d’une note à l’autre. Mots de vie, vie de mots. Quelques lignes qui s’envolent au rythme de la vie qui passe.
*toile de William Cadenhead