La lectrice du midi
Tout autour, il y a des bacs à fleurs, des arbres, des bosquets fleuris à profusion, mais elle ne semble pas les voir. À moins que justement elle ait choisi cet endroit pour ces raisons?
Tout autour, il y a des bacs à fleurs, des arbres, des bosquets fleuris à profusion, mais elle ne semble pas les voir. À moins que justement elle ait choisi cet endroit pour ces raisons?
Ce poème que j’ai beaucoup aimé devrait être apprécié par beaucoup, notamment la lectrice du peintre Pascal Adolphe Jean Dagnan-Bouveret à qui j’en suggère la lecture.
Quelle que soit notre vérité, la tristesse d’avoir perdu quelqu’un qu’on aime est inconsolable. La vérité, la sincérité, la force, la douceur, rien ne peut calmer la douleur, et, en allant au bout de cette souffrance, on apprend quelque chose qui ne nous est d’aucune utilité pour la prochaine vague de tristesse qui nous surprendra. (Haruki Murakami)
*toile de Spartak Gorinov
La fable du monde de Jules Supervielle, que j’aime tant, attendait la visite de la lectrice peinte par Felicia Marshall, laquelle a été émue en lisant les mots du poète, particulièrement ceux-ci :
Nocturne en plein jour
Quand dorment les soleils sous nos humbles manteaux
Dans l’univers obscur qui forme notre corps,
Les nerfs qui voient en nous ce que nos yeux ignorent
Nous précèdent au fond de notre chair plus lente,
5 Ils peuplent nos lointains de leurs herbes luisantes
Arrachant à la chair de tremblantes aurores.
C’est le monde où l’espace est fait de notre sang.
Des oiseaux teints de rouge et toujours renaissants
Ont du mal à voler près du cœur qui les mène
10 Et ne peuvent s’en éloigner qu’en périssant
Car c’est en nous que sont les plus cruelles plaines
Où l’on périt de soif près de fausses fontaines.
Et nous allons ainsi, parmi les autres hommes,
Les uns parlant parfois à l’oreille des autres.
J’ai tant aimé La femme de l’Allemand de Marie Sizun qu’il m’a fallu lire un autre livre de cette auteure très vite.
Et j’ai été une fois de plus séduite par l’écriture toute simple de Marie Sizun. Sobre. Et bouleversante. Laquelle dans Le père de la petite raconte l’histoire d’une petite fille de quatre ans, née alors que son père était en captivité en 1940, Une gamine vivant en osmose complète avec sa mère, qui lui laisse faire tous ses caprices. Justement parce que c’est la guerre.
Mais un jour, le père est libéré et c’est désormais lui qui a toute la place dans le cœur de la mère, tandis que la petite se ferme sous le poids des reproches du père qui trouve que sa fille a été bien mal élevée en son absence. Jusqu’à ce qu’un jour le père découvre enfin sa fille, s’y intéresse, ce qui redonne un sens à la vie de France.
Un livre plein de nuances, de tendresse. Un roman tout aussi inoubliable que La femme de l’Allemand. À lire. Absolument.
« Musicalement, il n’y a personne au monde qui m’ait plus influencé que Milton Nascimento », affirme Márcio Faraco, chanteur brésilien né à Alegrete, ville frontière avec l’Uruguay et à proximité de l’Argentine. Avec cinq albums derrière lui, le musicien et chanteur est un habitué des scènes françaises où il se produit depuis 1991. Et juste pour le plaisir, je vous offre Chuva de vidro, une chanson tirée de son album Com tradiçao.
Et si je suggérais au lecteur peint par Gisele Falke de déposer son journal afin d’aller jeter un œil sur une des rubriques de BelleSahi que j’aime beaucoup?