Lali

20 janvier 2010

Sonnets portugais 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

piccatto-gabriella-1.jpg

C’est la lectrice de l’artiste Gabriella Piccatto qui ce soir s’est penchée sur les Sonnets portugais d’Elizabeth Barrett Browning. Non sans émotion face au lyrisme qui se dégage des vers la poète. Voici celui qu’elle a retenu pour nous :

En vérité cet amour dont je suis fière
Et qui, s’élevant de mon cœur à mon front,
Me couronne d’un rubis assez gros pour
Donner à voir son intime valeur…
Cet amour même, tout mon prix, à l’extrême
Je ne saurais l’aimer d’ailleurs, si tu
Ne m’avais donné l’exemple, montré comment.
Quand d’abord tes yeux graves croisèrent les miens,
Et l’amour nomma l’amour. Je ne puis même
Parler de l’amour comme de mon bien propre.
Ton âme a saisi la mienne, faible et pâle,
Et l’a placée près de toi sur un trône d’or –
Et si j’aime (ô mon âme, soyons humbles!)
C’est par toi seulement, toi que seul j’aime.

Du Modiano comme on prendrait tous les jours

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:28

modiano.gif

Il y a Dans le café de la jeunesse perdue de Patrick Modiano cette ambiance un peu glauque qu’on retrouve dans la plupart de ses romans et que ne supportait pas un de mes collègues du temps où j’étais à la radio de Radio-Canada – il y a vingt ans. Comme si le temps n’avait pas eu prise sur Modiano. Comme s’il n’avait cessé d’errer dans celles qu’il appelle ici des « zones neutres ». Oserais-je dire, pour mon plus grand plaisir?

Car jamais n’ai-je été déçue par l’écriture ou par les histoires de Modiano. Pas une seule fois depuis 1978 alors que je le découvrais comme on déterre du sable le plus beau coquillage de la plage. Si bien que nous ne nous sommes pratiquement jamais quittés et qu’il est un des deux écrivains qui s’affichent sur mes murs.

J’ai donc ouvert Dans le café de la jeunesse perdue le cœur battant. Il y avait un moment que je ne m’étais plongée dans cet univers qui chaque fois me trouble et me plait.

J’ai donc suivi les traces de Louki qui a débarqué un jour au Condé, ce café où se réunissaient surtout des jeunes soir après soir. Ce café dans lequel elle a laissé sa trace si bien que certains ont un jour voulu en partant à sa recherche la retrouver et du coup trouver cette part de leur propre jeunesse perdue.

Quatre voix, dont celle de Louki, nous racontent ce café, les personnages qui s’y attablaient autrefois et ceux et celles qui font partie de l’histoire de Louki sans avoir fréquenté ce lieu.

Du Modiano comme on prendrait tous les jours. Parce que c’est lui et parce qu’il n’y a personne d’autre pour raconter de telles histoires et de cette façon. Des histoires qui font dire à certains qu’il ne fait qu’écrire toujours le même livre. Tant pis pour eux. Ils ne connaîtront jamais le bonheur de savourer du Modiano. Moi, je sais. Et je prendrais bien une autre part de gâteau.

Un lampadaire qui a conservé ses airs de fête

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:55

photo-607.jpg

Et d’ailleurs, pourquoi devrait-il les perdre, alors que c’est si joli?

La suggestion du 20 janvier 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

siegel-suzanne.jpg

La lectrice peinte par Suzanne Siegel serait-elle partante pour partir à la découverte de la peinture contemporaine?

Nouvelles pages

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:13

tz5-20091226-30_l.jpg

Mais où sont passées les anciennes? Il va falloir que Denise, à qui on doit cette photo, fasse enquête!

Ce que mots vous inspirent 140

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

denis-valverane-louis.jpg

Parle si tu as des mots plus forts que le silence, ou garde le silence. (Euripide)

*toile de Louis Denis-Valvérane

Les pierres de la forêt de Fontainebleau

Filed under: Signé Chantal,Vos traces — Lali @ 7:44

p1520409.jpg

p1520411.jpg

p1520415.jpg

p1520417.jpg

Chantal m’a assuré que ce sont bien là des pierres, mais je me demande si elle a bien vu, ou si c’est moi qui ai des visions…

Vous aussi, vous voyez des cœurs?

Elle savait tout cela

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:57

rieschick-tom.jpg

Elle avait entamé le livre la veille après l’avoir touché du bout des doigts pendant des jours.

Elle savait qu’elle allait l’aimer et savourer chacun des mots. Comme il l’avait fait avant elle.

Elle savait qu’elle allait caresser chacune des pages que sa main avait tournées. Elle savait tout cela.

Comme elle savait que le plus beau cadeau du monde n’est pas un livre, mais un livre qu’on a lu avant de l’offrir. Car il reste toujours un peu de l’autre dans ce livre qu’on ouvre au hasard.

*toile de Tom Rieschick