Lali

23 juillet 2007

Il se passe décidément quelque chose au pays de Lali

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 21:53

sorrell

Il se passe décidément quelque chose au pays de Lali. Depuis quelques semaines, en fait. Depuis ce jour où Armando a décidé d’écrire sa vision des choses sur une toile, une vision bien différente, ce qui m’a donné l’idée d’En vos mots. Depuis ce jour où Géraldine a commencé à m’envoyer des photos, suivie par Armando et Denise, ce qui a donné Vos traces et ouvert la porte à des liens entre vous. Depuis que vous emmenez ici vos amis faire escale, parce que, semble-t-il, vous vous y sentiez bien.

Oui, il se passe décidément quelque chose de fort beau au pays de Lali. Quelque chose de troublant et de réjouissant à la fois. Qui me rappelle mes années d’adolescence où, pour m’ouvrir sur le monde, j’avais choisi la correspondance et poussé le jeu jusqu’à créer une grande chaîne d’amitié, si bien que certaines ont correspondu entre elles et le font troujours aujourd’hui. Si c’était que ce n’était plus mes correspondantes de Bretagne, de la Réunion, de Roumanie ou du Languedoc, mais Chantal, Alice, Catalina, Florence.

Un peu comme ici. Où chez moi, vous êtes chez vous. Où vous vous répondez. Où il y a connivence et partage. Où il y a humour et tendresse. Où vous posez votre besace un temps. Où vous décidez de rester. Pour des raisons qui sont les vôtres et que vous n’avez pas à dévoiler.

Je vous regarde poser vos mots au pays de Lali, comme la lectrice d’Alan Sorrell regarde ce paysage qui fait son quotidien. Avec un bonheur tellement grand qu’il est difficile de trouver les mots justes pour l’exprimer. Mais je sais que vous comprendrez. Il est des bonheurs qui existent, mais qui ne nécessitent aucune explication.

Un décor de rêve

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:55

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Voilà un décor de rêve. Un jardin, un hamac, un livre, un chat. Tout ça sur la même toile. Et au beau milieu de ce qui semble être des hortensias.

La lectrice d’Anne Penland réalise-t-elle la chance qu’elle a ?

Elle aime regarder les bateaux

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:58

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Elle aime regarder les bateaux. Ça lui vient de son père, qui avait toujours ses jumelles accrochées au cou quand ils allaient à la mer. Lui qui avait peur de l’eau, qui ne savait pas nager, regardait d’un œil ses filles et de l’autre les voiliers et les paquebots, si elles n’avaient pas réussi à l’entraîner avec elles dans le brouhaha des vagues en promettant de bien lui tenir la main.

Elle aime regarder les bateaux. Un œil posé sur l’horizon, l’autre sur son livre, la lectrice de Bea Gold est au pays de ses souvenirs. Prête à lever les yeux pour regarder là-bas ce que son père lui montrait autrefois. Les jumelles sont dans son sac.

Comme s’il s’agissait là du plus beau des cadeaux

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:38

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Elle lit chacune des phrases comme s’il s’agissait là du plus beau des cadeaux. Et c’est en effet d’un cadeau qu’il s’agit, puisque la lectrice d’Edith Sarett parcourt avec bonheur la lettre d’une amie, après des mois de silence de sa part. Pas une longue missive, mais juste assez longue pour qu’elle sente la présence de son amie au-dessus de son épaule. Juste assez longue pour que l’essentiel soit là : Je pense à toi. Entre elles, pas besoin d’excuses inutiles.

Car elle a appris au fil des ans bien des choses. Certaines qu’elles a oubliées, d’autres qui se sont gravées comme elle. Sur l’amitié, sur la mort, sur le partage, sur l’amour, sur la distance, sur le silence, sur la vie.

Mais il est une chose qu’elle a retenue. L’amitié est un sentiment qui ne se vit bien qu’en toute liberté. La tristesse gagne celui ou celle qui attend de l’autre, des autres, alors que la joie vient d’une simple manifestion, un appel téléphonique, un courriel ou une lettre. Et celle-ci est d’autant plus grande quand un signe de vie survient, inattendu. Comme ce matin. Où quelques mots ont suffi pour la faire sourire, alors qu’une lettre du pays catalan a traversé l’océan pour aller jusqu’à elle dans ce matin qui n’en est que plus lumineux.

22 juillet 2007

Les murs jaunes

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:40

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Il y a quelque chose de paisible dans ces décors de lectrices où elles lisent, s’endorment ou d’où elles sont absentes. Je ne sais si ce jaune des murs qui gobe la lumière y est pour quelque chose. Je ne connais rien aux éclairages. Mais peut-être que Jean-Marc, mon ami l’éclairagiste que j’appelle l’homme des lumières, saura me dire si tout cela est artificiel ou si le jaune peut ainsi attirer cette lumière qui crée des décors dans lesquels on a envie d’entrer pour profiter du calme qui en émane. C’est à lui que je dédie ces toiles de l’artiste Elizabeth Solomon.

La lecture dominicale

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 21:20

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Ils n’avaient pas eu cette chance. Ils disent chance maintenant, parce qu’avant, ça ne les touchait pas. Personne ne lisait au village en dehors du curé, du notaire et du médecin; alors peu leur importait de ne pas savoir lire. Ils disent chance parce que leur petite-fille leur a fait voir ce que ça signifiait lire et tout ce qu’on pouvait apprendre en lisant. Aussi bien les décisions des ministres que la mort d’un vieil oncle parti du village il y a des lunes. Tout ce qu’ils auraient fini par savoir, parce que même dans les villages reculés, les nouvelles finissent par arriver, mais désormais alors que l’information est encore jeune et qu’il est encore possible d’agir envers une mesure gratifiée d’injuste. Quand il est encore décent de faire des condoléances.

Non, les grands-parents de la petite lectrice d’Eugenio Zampighi n’ont pas eu cette chance d’apprendre à lire. Mais ils en eu une autre en la visite dominicale de leur petite-fille qui leur lit à haute voix les nouvelles de la semaine.

Les rires qui montent jusqu’à moi

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 20:48

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Le ciel est rose et j’entends les cris joyeux des enfants qui jouent au ballon. C’est le bonheur d’habiter sur un domaine où les voitures n’ont accès qu’au stationnement, ce qui laisse libres les allées, des morceaux de pelouse et des arbres pour ce petit monde grouillant. On appelait ça autrefois des H.L.M., mais ce sont maintenant des H. sans L.M. à la fin, dis-je souvent en riant. Tant pis si le tapis de l’escalier a eu ses heures de gloire il y a bien longtemps. Tant pis si la peinture est à refaire dans tous les immeubles. Tant pis, parce que le plus important est dans le bonheur de ces enfants qui jouent ensemble avec leurs accents québécois, algérien, dominicain, italien et autres.

Et il n’y a pas plus belle musique pour moi ce soir, alors que le café est en route et que je suis installée à écrire, comme la lectrice de William Sommer, que ces rires venus de l’allée tout en bas.

J’ai lézardé…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 20:07

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J’ai lézardé, si lézarder, c’est s’allonger avec un livre, à la manière de la lectrice de Vivian Mandala. J’ai lézardé, si c’est aussi ranger sans grande conviction, en s’arrêtant pour écouter de la musique. J’ai lézardé, si c’est chercher de nouvelles toiles sur le net, classer des photos et boire du café. J’ai lézardé, si c’est vivre sans précipitation.

Et si ce n’était pas ça, c’était divinement bon!

En vos mots 15

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

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Quel bonheur que ces dimanches matins où vos textes accumulés, emmagasinés tels des biens précieux, se dévoilent enfin. Quel bonheur que ce dimanche de juillet où se livre la lectrice de Mikhail Tikhanovskyi et où le lecteur de Carl Spitzweg s’offre à vous.

Oui, quel bonheur que la catégorie En vos mots qui vous appartient et qui est là, fidèle au poste, malgré la frousse d’avant-hier et la crainte que vos commentaires ne se soient envolés en même temps que les pages de Lali.

Mais En vos mots est là pour rester. Et Lali, aussi, je crois bien.

Bonne semaine en compagnie du bibliophile de Spitzweg. Puisse-t-il vous souffler à l’oreille quelque histoire…

21 juillet 2007

La robe verte

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:31

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C’était au temps des Ma chérie et des Ma douce. C’était au temps de la robe verte, avant qu’elle ne la porte plus. C’était au temps des projets fabuleux, avant qu’il n’avortent. C’était il y a des mois qui paraissent à la lectrice d’Armand Rapeno des années.

Elle a enfilé une nouvelle robe verte jusqu’à ce que celle-ci trouve le chemin de la première. D’autres projets sont venus sur d’autres lèvres et qui sont restés au stade de projets. D’autres mots tendres sont venus sur d’autres lèvres et qui ne sont restés que des mots.

Je crois qu’elle ne porte plus de robe verte.

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