Lali

26 juillet 2007

Éclosion

Filed under: Signé Lali — Lali @ 7:47

eclosion

Il me semble avoir vu trembler les pétales. Un peu. Ou alors était-ce le vent sur le mont Yamaska qui les faisait ainsi frémir.

J’ai eu la nette impression que les hémérocales étaient samedi dernier en train d’éclore juste pour moi. Devant mes yeux. Que c’était là un cadeau.

Je crois maintenant, quand je les regarde, qu’en effet, c’était un magnifique instant que cette timide éclosion en plein soleil. Un instant magique.

Il est rentré il y a quelques jours

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:33

cpage

Il est rentré il y a quelques jours.

Pendant quelques semaines, il a tout oublié, Enfin, presque, puisqu’on n’oublie rien. On ne fait que déplacer certaines pages de notre vie pour les remplacer pendant un certains temps par d’autres. Loin de chez soi, on n’a pas besoin de certaines images. Au bout du monde, la vie est autre. Hors du quotidien, certains détails ne comptent plus, ne nous étouffent plus.

Il est rentré il y a quelques jours.

Petit à petit, ce qui s’était tu un temps a repris sa place. Cette envie insatiable de peindre. Encore plus quand il tourne les pages d’un des nombreux livres d’art qu’il a rapportés. Cette envie de la peindre, elle. Sans savoir si après une telle fuite de sa part, il existe encore quelque part pour elle. Sans savoir s’il la retrouvera, intacte, intense comme nulle autre.

Il est rentré il y a quelques jours. Changé. Prêt à changer. Prêt à vivre.

Le lecteur de Colin Page ne regarde plus le précipice, mais les montagnes à franchir. Rêveur et confiant.

Regarder des toiles comme on ouvre un livre

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:15

mckickle

Les toiles me soufflent des histoires. Je les raconte à ma manière.

Non, elles ne sont pas toujours gaies et souriantes. Parce que la vie n’est pas un fil continu fait de joies qui s’additionnent. Parce que j’écoute ce qui se dit autour de moi. Parce que les livres révèlent eux aussi des personnages aux prises avec eux-mêmes.

Mais je ne peux me passer de ces moments où je laisse les lecteurs et lectrices me raconter des morceaux de leur vie. Mais je ne peux me passer de ces moments où ils me permettent de livrer leur intimité et leurs secrets. Même si tout cela est fiction.

Je ne peux me passer de ce quelque chose qui m’anime. Comme ne peut se passer des livres le le lecteur de Cheryl McKickle, parce que, pour lui, ouvrir un livre c’est s’ouvrir à l’aventure.

Il voudrait bien parfois…

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:37

nachar

Il voudrait bien parfois la sortir de ses livres. Lui faire découvrir ce qu’elle ne connaît pas. L’emmener dans des lieux aux noms exotiques. Lui tenir la main en regardant le ciel. Mais l’enfant devenu jeune homme qui regarde sa mère ainsi allongée sait bien que c’est encore trop tôt. La lectrice d’Abd El Rahman El Nachar a trouvé refuge dans la vie qu’elle trouve dans les livres, parce que la mort est entrée dans la sienne.

Le gardien de nuit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:14

besley

Toute sa vie, il a vu le soleil se lever. Toute sa vie, il a acheté son journal sur le chemin du retour. Toute sa vie, le lecteur de Jane Besley a vécu une autre vie que celle de la majorité des gens.

Mais ce ne sera bientôt plus le cas. Le gardien de nuit prend sa retraite dans quelques semaines. Au moment où il a pris sa décision, il se faisait une joie de connaître enfin l’envers du décor, de pouvoir vivre au même rythme que les autres. Or, ce matin, il n’est plus sûr que ce soit une bonne idée de se retirer si tôt. Ce matin, il voudrait n’avoir rien signé et continuer cette vie-là qui a quelque chose de rassurant. Cette vie qui le laisse hors du brouhaha dans sa petite bulle faite de journaux, de magazines, de romans de science-fiction. Cette vie dont il ne sait pas si le fait de la transposer ne va pas tout simplement la briser.

Puis, un article a attiré toute son attention et le gardien de nuit a oublié ce qui le turlupinait.

Elle hésite

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 4:07

callmander

Elle hésite. Les mots sont là, ce sont bien ceux qu’elle veut utiliser. Ceux-là et aucun autre. Il n’y a pas mille façons de dire certaines choses. Mais est-il trop tôt, trop tard, pour les dire ? Vaut-il mieux se taire ? La nuit est souvent porteuse de questions et de doutes. Même si souvent elle sait nous éclairer sur certains choix. Ou nous jeter certaines évidences au visage.

Les mots sont là, au bout de la plume, prêts à noircir la feuille. Je ne dirai pas quoi faire à l’écrivaine de Karl Reinhold Callmander. Il y a tellement de textes ici commencés, tellement de lettres non envoyées, que je sais bien que ce ne sont pas ceux qu’on jette épars sur une feuille les idées claires qui constituent le geste le plus difficile, mais plutôt de ne pas laisser le texte en jachère et dans certains cas, de les faire parvenir aux destinataires.

25 juillet 2007

Plus que 21 jours

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:04

sfrench1

sfrench2

Pourquoi faut-il que je m’enferme dans un bureau alors que le soleil invite à aller à la plage ? Pourquoi faut-il que je ne sois pas dans une toile de Soraya French ?

Ah oui, je me souviens. Les vacances, c’est dans 21 jours.

Il y aura du rose

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:15

estrada 1

estrada 2

Il y a des matins où le ciel est si rose quand le soleil se lève que la journée sera rose. Ou que je ferai tout pour qu’elle le soit. T-shirt rose ou foulard rose, je ne sais pas encore. Mais il y aura du rose. Comme dans les toiles de Lilia Estrada.

Pour ne pas le quitter

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:55

willis 1

Elle a arrosé, taillé quelques mauvaises herbes envahissantes, humé chacune des fleurs. Puis, elle a regardé le jardin, ce jardin luxuriant où tout pousse, avec émerveillement. Et pour ne pas le quitter, la lectrice de Lucy Willis s’est assise avec un livre.

Pour ne pas être loin quand de nouveaux boutons s’ouvriront.

Sous les arbres

Filed under: Couleurs et textures,Images indélébiles — Lali @ 6:39

koch 2

Ça me vient de l’enfance, de cette époque lointaine où un saule occupait presque toute la superficie de terrain. Un petit arbre de rien du tout devenu rapidement un saule magnifique, majestueux, qu’il fallait sans cesse arroser et dont les racines avaient fini pas s’étendre à un point tel qu’il a fallu le couper, puisqu’elles étaient en train de soulever la maison et de sortir de l’asphalte à force de chercher une issue entre les tuyaux.

Les saules pleureurs sont faits pour le bord de l’eau. Plantés ailleurs, ils cherchent une source où s’abreuver. Je l’ai compris le jour où son feuillage et l’ombre qu’il procurait à mes séances de lecture en sa compagnie ont disparu de mon quotidien. Et que je lise sous le marronnier de la cour de mes parents ou sous les arbres d’un parc, comme la lectrice de Michael Koch, ce sera toujours le saule de mon enfance qui m’aura fait aimer les arbres et leur côté protecteur.

« Page précédentePage suivante »