Lali

11 juillet 2007

Nulle envie de quitter son antre

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 7:38

middleton todd

Elle n’a pas plus envie que moi de quitter son antre. Du moins est-ce ainsi que je perçois les choses en m’identifiant à la lectrice d’Arthur Ralph Middleton Todd, assise au salon, un livre d’art ouvert à côté d’elle, prête à rêver et à se laisser emporter par les images. Non, elle n’a pas vraiment pas envie de quitter tout ça pour l’effervescence d’un bureau.

Mais pas plus elle que moi ne pourrons faire autrement.

Mais bonne nouvelle : j’ai encore 45 minutes devant moi pour écrire des histoires et installer des photos et des toiles…

Le lecteur du Vieux-Québec

Filed under: Scènes livresques,Vos traces — Lali @ 7:26

lecteurduvieuxquebec

France, mon amie la poète photographe, se promenant avec sa douce dans les rues du Vieux-Québec, a tout de suite pensé à moi en le voyant. Et avec son autorisation, et mes remerciements émus, je vous offre ce lecteur dans un décor de fleurs. Petit moment de bonheur avant que les orages ne changent tout au soleil timide qui entre dans la pièce.

Ce petit quelque chose d’attendrissant

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 5:23

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Seules, à deux, émerveillées, attentives ou endormies, les petites lectrices d’Elie Benzaquen possèdent toutes ce petit quelque chose d’un peu magique de l’enfance, ce petit quelque chose du souvenir de notre propre enfance, ce petit quelque chose d’attendrissant. Et surtout, d’irremplaçable.

Assise à ma table

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 5:11

schafer

Assise à ma table devant mon écran, alors que tranquillement le ciel sort de sa noirceur, je n’ai rien de la grâce de l’écrivaine peinte par Henry Thomas Schäfer. Et pourtant, j’ai ce sentiment que si physiquement nous n’avons que peu d’affinités, elle dans cet univers romantique et feutré qui me fait envie et moi, dans ce modernisme où en plus des stylos il y a notamment un clavier, nous sommes tout de même un peu semblables.

Elle aime la nuit, tout comme moi. Elle semble aimer écrire et entretenir de nombreuses correspondances, tout comme moi. Son espace d’écriture est encombré, tout comme le mien. Oui, décidément il y a quelques similitudes.

Est-elle chaque matin pressée de se lever et de mettre à jour son courrier, avant que le facteur ne lui apporte autre chose ? Peut-être bien. Y a-t-il pour elle des réponses qui tardent à arriver, comme c’est le cas pour moi, alors que la toile d’El Greco se fait muette trois jours après son installation. Je ne remets pas en cause la catégorie En vos mots, n’ayez crainte. Je constate juste que la toile de la semaine est moins inspirante ou plus difficile à traduire en mots. Mais ça ne m’empêchera nullement de poursuivre l’expérience. Mais j’avoue. J’ai tout de même hâte qu’un texte arrive pour faire vivre un peu cette toile, même s’il y a encore quatre jours avant qu’elle ne soit remplacée par une autre.

Il n’y a pas d’urgence dans ce matin qui se lève. Il y a juste des histoires à écrire, des toiles et des photos à partager, un peu de vous, un peu de moi.

La lectrice chinoise

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 4:15

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La lectrice sculptée par Zhaoyang Shu, installée sagement dans un parc de Beijing, possède indubitablement le charme de celle du magnifique roman de Dai Sijie, Balzac et la petite tailleuse chinoise.

Lectrice de pierre ou personnage de fiction, elles s’entremêlent et ne font plus qu’une, et me donnent envie de retourner au roman de Dai Sijie.

Dans la nuit qui s’achève

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:58

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Dans cette fin de nuit qui lui appartient, avec pour seule musique le chant des oiseaux, elle a ouvert le livre laissé sur la chaise la veille.

Elle devait être bien fatiguée quand elle a abandonné le roman pour aller dormir, puisque le signet indique un passage où elle serait arrêtée et qui ne lui dit rien. Mais vraiment rien. La voilà donc à tenter de retrouver le fil. Or, il n’y a pas d’autre façon que celle de relire quelques pages précédentes. Et dans la nuit qui s’achève et sachant qu’elle ne dormira plus, la lectrice de Hugo Scheiber renoue avec les derniers paragraphes d’avant le sommeil.

Celui qui est entré dans la toile

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 3:07

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Peut-être un léger frémissement quand il a dérangé l’ordre de la toile en entourant la lectrice de son bras. Mais il n’a rien modifié de l’harmonie, nullement perturbé l’attention de la lectrice. Si bien que l’homme qui est entré dans la toile de Pierre-Auguste Renoir, en agissant avec autant de délicatesse envers elle et avec tant de respect pour la lecture, est entré dans la vie de lectrice, celle qu’elle a aussi en dehors des toiles et loin des livres.

Le lit du chat

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali,Vraiment pas sérieux — Lali @ 2:43

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Il a son lit dans la vitrine de l’animalerie. Tant pis si ça arrête les passants, se dit le chat, car rien ne l’empêchera de faire la sieste, et surtout pas quelqu’un qui le regarde. Tant mieux, se dit le propriétaire de l’animalerie, fier de sa trouvaille et imaginant d’avance tous les lits pour chats qu’il va vendre.

10 juillet 2007

Raffinement et délice portugais

Filed under: Le plaisir des papilles,Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:41

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Dès qu’on franchit la porte de Portus Calle, boulevard Saint-Laurent, un peu au nord de la rue Rachel, on sent qu’on aura envie de s’y attarder, tant tout est invitant, des toiles colorées aux murs aux sourires de ceux qui nous accueillent.

D’emblée, une jolie assiette est posée sur la table. Hier soir, il y avait pour chacun des convives une cuillère remplie à ras bords de tartare de saumon aux abricots qui fondait dans la bouche et qui annonçait des joies gustatives sans pareille. Et ce fut le cas. Carpaccio de merlan bleu, prosciutto, saucisses portugaises, en entrées qu’on partage. Avec les oh! et les humm! de circonstance. Nous allions de délice en délice, en n’oubliant pas de faire un sort aux trois variétés de pain et à l’assortiment d’olives. Charmés. La musique omniprésente ne faisait qu’ajouter au plaisir. Il nous manquait juste un ami portugais de Bruxelles pour un tableau parfait. Un jour, je l’y emmènerai. Et tout aura encore plus de goût.

portus calle

Même cette pure merveille qu’était le riz aux fruits de mer, dont une partie a été disposée ainsi dans mon assiette, le chaudron laissé à côté de moi pour que je puisse me resservir. La portion était si généreuse que j’ai même pu partager ce plat avec ceux qui m’accompagnaient et qui se sont extasiés eux aussi, même si leur assiette de poisson, aussi belle qu’un écrin recelait déjà tous les plaisirs.

J’aurais voulu avoir assez faim pour goûter un des nombreux desserts de Portus Calle, mais ce sera pour la prochaine fois, surtout que les autres se sont délectés d’assortiments de sorbets maison qui leur ont fait pousser de nouveaux humm! de bonheur.

Le raffinement est de mise chez Portus Calle, un raffinement qui va de la préparation des plats jusqu’à leur présentation, en passant par le lait chaud apporté pour couper l’allongé. On sort de là en plein ravissement. Il va sans dire que je suis conquise et qu’on me reverra là-bas. Bientôt, je l’espère.

Les fleurs de la rue Rachel

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:35

rue rachel

C’est tout simple quelques fleurs derrière une clôture ajourée de fer forgée. Et pourtant, quelle joie quand elles se trouvent sur le chemin. Quelle joie de s’arrêter et de les regarder. Quelle joie de prendre le temps de le faire. La vie, c’est aussi ça. La vie, c’est surtout ça. Marcher sur la rue Rachel, en plein quartier portugais et trouver des fleurs au hasard de nos pas.

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