Un livre pour tout compagnon
Et plus ça va, et plus j’ai besoin, pas juste envie, de m’isoler. De prendre le large avec un livre et mes rêves. De me pas parler, surtout. De ressembler aux lectrices de José Van Gool. De me retrouver un peu. Ou de trouver dans les mots que je lirai quelque chose qui me ramènera à l’essentiel ou soulèvera des questions. Ou même, me fera chercher pour comprendre un pan de l’Histoire.
Ce besoin vient-il du fait que je travaille au service des communications et que s’il est un endroit où on parle et où ça bouge, c’est bien là ? Vient-il du fait d’une overdose de conversations sur MSN ? Ou vient-il, comme chaque automne, s’installer dans ma vie pour les prochains mois ?
La seule chose que je sache en cette minute est ce besoin très fort d’un livre pour seul compagnon. Un qui soit muet et qui ne m’étourdisse pas en réflexions de tous genres. Un qui ne pose pas de jugement et qui ne proteste pas si je l’abandonne pour un autre. Un qui m’ouvre au monde au lieu de me retenir dans le sien.
Un qui me laisse libre d’être ce que je suis.