Lali

29 août 2006

Un livre pour tout compagnon

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:26

josevangool

Et plus ça va, et plus j’ai besoin, pas juste envie, de m’isoler. De prendre le large avec un livre et mes rêves. De me pas parler, surtout. De ressembler aux lectrices de José Van Gool. De me retrouver un peu. Ou de trouver dans les mots que je lirai quelque chose qui me ramènera à l’essentiel ou soulèvera des questions. Ou même, me fera chercher pour comprendre un pan de l’Histoire.

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Ce besoin vient-il du fait que je travaille au service des communications et que s’il est un endroit où on parle et où ça bouge, c’est bien là ? Vient-il du fait d’une overdose de conversations sur MSN ? Ou vient-il, comme chaque automne, s’installer dans ma vie pour les prochains mois ?

La seule chose que je sache en cette minute est ce besoin très fort d’un livre pour seul compagnon. Un qui soit muet et qui ne m’étourdisse pas en réflexions de tous genres. Un qui ne pose pas de jugement et qui ne proteste pas si je l’abandonne pour un autre. Un qui m’ouvre au monde au lieu de me retenir dans le sien.

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Un qui me laisse libre d’être ce que je suis.

À cause d’une plaque du Massachusetts

Filed under: Ailleurs,Revendications et autres constats — Lali @ 21:59

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Ce soir, peut-être parce qu’avec Danielle, le mot Cape Cod a été prononcé, je rêve de Hyannis. Premières vacances dont j’aie encore des images un peu floues, puisque je devais avoir trois ans; dernières vacances avec mes parents quand j’en avais 18. Et quelques séjours entre les deux dates.

Souvenirs de la plage, du village où on peut aller d’une galerie à l’autre et rencontrer des artistes, des bateaux qu’on regardait au loin avec des jumelles, et des vagues qui nous berçaient toute la nuit. Souvenirs heureux, images douces que celles de ce Massachusetts, au large de Boston.

C’est là, sûrement, que mes parents nous ont raconté Kennedy, en nous montrant là-bas, au bout du doigt, les chalets des divers membres du clan. C’est là que j’ai appris qu’on assassine des présidents et que les énigmes restent irrésolues. C’est là, donc, que j’ai appris l’impuissance des uns et la puissance des autres. Et c’est depuis que je sais qu’il y a des choses que je ne comprendrai jamais, des éléments qui ne s’expliquent pas, ou que n’on veut pas expliquer.

Mais ce soir, malgré l’anecdote qui fait réfléchir et sur laquelle je pourrais m’étendre longtemps, c’est aux vagues que je préfère penser, et encore plus aux couchers de soleil sur l’eau. Car ce soir j’ai envie de paix et de tranquillité. Car ce soir j’ai envie de fuir dans mes rêves et de ne pas chercher plus loin qu’une image heureuse. Et j’ai choisi Hyannis parmi tant d’autres, à cause de ce Cape Cod évoqué aujourd’hui, parce que Danielle et moi avons croisé une voiture qui affichait une plaque du Massachusetts.

Il faut peu pour mettre la machine à rêves en marche. Du moins, pour moi.