Lali

25 novembre 2005

Pieds nus ou l’art de vivre

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 23:08

plage

Je sais, pas besoin de me souligner que c’est l’hiver, qu’il neige, qu’il fait froid, c’est le sujet de prédilection de tout un chacun, surtout quand on travaille dans le public à cœur de journée.
Je sais aussi qu’il faut mettre des bottes par ce temps, des chaussures au travail. Pour le premier cas, je m’y plie. Le deuxième, pas toujours, et surtout le samedi, au comptoir caisse, où je laisse souvent mes orteils se prélasser hors de mes souliers, mais vous n’avez rien vu, hien ?

Vous aurez deviné que la première chose que je quitte quand je franchis la porte de chez moi, ce n’est pas mon manteau !! Ouste, bottes, chaussures, sandales, baskets, godasses, souliers, escarpins et tutti quanti ! Pas de ça à mes pieds… Mes orteils se mettent à frétiller d’un bonheur fou. Le pied, oui, le pied nu !!

Comment savoir si le plancher de bois est froid en y posant un pied chaussé ? Comment déceler la douceur de la laine d’un tapis en y imprimant ses talons ? Comment marcher sur le sable, le laisser glisser entre ses orteils, chaud du soleil ou humide, en sandales ? Dites-moi, je ne sais pas.

Je ne sais pas non plus danser dans mon salon autrement que pieds nus. Même si danser ne garde pas vraiment les pieds rivés au sol, je sais.

Vivre pieds nus est un art.
Imaginez toutes les scènes possibles.
Envie d’une sieste? Hop, pas besoin de penser à se déchausser!
Vous optez pour un bain plein de mousse ? Il n’y a que les orteils pour savoir si l’eau est à la bonne température!
Et si d’aventure, au cours d’un souper, vous avez envie de glisser vos pieds entre des cuisses invitantes, mesdames comme messieurs, le pied nu est un must.

Sur ce clin d’œil qui me rappelle quelque souvenir, je vais aller au lit, pieds nus, comme il se doit.

Quand Bruges s’appelle Nathalie

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 7:44

bruges

La plus belle ville de Belgique. La Venise du Nord. Tellement de qualificatifs différents pour la désigner.
Mais quel que soit le nom qu’on lui donne, pour moi, elle s’appellera toujours Nathalie.

Nathalie, comme une gamine, toute excitée à l’idée de prendre le train pour la première fois.
Nathalie et ses yeux aussi émerveillés que les miens. Nathalie, avide de tout voir, de tout goûter, de s’imprégner des lieux.
Oui, Bruges s’appellera toujours Nathalie.

C’est à Huy que le périple commence.
La Wallonne et la Québécoise, pour une journée à elles deux, sans contrainte, sans horaire (sauf celui des trains, il faudra bien rentrer), sans obligation, le bonheur, quoi !
Journée qu’elles s’étaient promise sur le net, deux mois plus tôt, sans se connaître beaucoup, mais sentant déjà qu’il allait se passer entre elles quelque chose d’unique. Qu’il fallait sceller par un moment de partage. Et ça a été Bruges.

Les rues, les maisons, les portes, les fenêtres, les gens, cette impression d’avoir franchi le temps, ça ne se décrit pas. Ni ces moments de bavardage sans fin, ponctués de silence aussi confortables.
Peu de gens savent apprécier le silence, encore moins à deux.
Et avec Nath, c’est possible. C’est même bon !

Non, je ne vous décrirai pas Bruges. Non, je ne vous en ferai pas l’éloge.
Bruges est ce que vous voudrez qu’elle soit. Un lieu touristique. Une halte de quelques heures. Un incontournable. Une rencontre. Peu importe.

Pour moi, ce fut une journée exceptionnelle.
Repas gastronomique. Petite virée en bateau dans les canaux. La dentelle. Franchir les portes d’une église, non pour y prier, mais pour s’imprégner du silence, de l’atmosphère.
Et les fous rires. Et nos yeux si grands, vous n’avez pas idée.

Je savais déjà que je voulais vivre en Belgique. Cette journée a confirmé ce désir.
Et là aussi, c’est quelque chose qui ne s’explique pas.

Ça n’a rien à voir avec l’histoire de l’herbe plus verte ailleurs. Même si d’aucuns le pensent.
C’est ainsi.

Quand Bruges s’appelle Nathalie, la vie s’en trouve changée à jamais.