L’anthologie 5
J’aime qu’elles défient le temps et l’espace, qu’elles outrepassent les règles du réel pour venir jusqu’ici afin de trouver des mots qu’elles emporteront avec elle, comme cette lectrice peintre par George Frederic Watts venue d’ailleurs et d’une autre époque pour ouvrir l’anthologie d’Alain Bosquet. Dans laquelle elle s’est plongée presque religieusement. Touchée par ces vers :
Que peut-on espérer
d’un infini
qui n’a aucune inclination pour le mot?
Que faut-il attendre d’une neige
qui n’établit
aucun rapport entre son signe et la pensée?
En quoi
peut-on convertir ce tout qui évite le tout?
Serait-ce une révélation
que d’ignorer ce que l’on doit à l’ignorance?