Lali

La lectrice de Max Weber s’est précipitée sur l’anthologie, comme si elle n’avait rien eu à lire depuis des semaines, des mois. Je l’ai regardée un moment et je l’ai laissée lire sans témoin. Je savais qu’elle choisirait un poème pour nous et qu’il m’attendrait quand je repasserais.

Passage de l’arbre

Les derniers cris déserteront les gorges
Quand les oiseaux ne s’y poseront plus
Quelqu’un déchire un à un les automnes
Le fils de l’arbre écarte ses bras nus
Et dit des mots pour que le vent les morde.

(Robert Sabatier)

que devenons-nous dans la mémoire
quand un jour disparus
que devenons-nous sinon des histoires
au fil décousu
quand il ne reste que des photos
et parfois quelques mots
pour retracer d’où nous venons
et où nous allons

(janvier 2009)

*sur une toile de Lauren Pressler

Ce soir, je rêve. Ce soir, je suis entrée dans le tableau peint par l’artiste d’origine cubaine Lupe Lawrence et je n’en sortirai pas. J’entends la mer et j’ai ouvert le livre qui était là.

On y parle d’ailleurs, de voyages au long cours et de marins téméraires. On y parle de pays à découvrir, on y parle de couleurs et de musiques. Et je rêve. Je ne sais pas le titre du livre. Le sel semble l’avoir effacé. Je ne sais pas le nom de l’auteur. Le vent a emporté son nom.

Ce soir, je rêve. Le livre qui était là m’emmène sur des mers agitées. Et un oiseau au loin semble crier mon prénom.

Et si on allait se dégourdir un peu les jambes? Une jolie librairie, dénichée par Chantal, nous attend à Paris…

Je ne sais pas si le lecteur de l’artiste Jury Inushkin aime les jeux comme vous semblez les aimer, mais à tout hasard, je vous suggère un petit tour par là. Vous ne risquez pas de vous y ennuyer!

Il fait froid, froid comme en janvier. Si bien que je ne risque pas de trouver un lecteur ou une lectrice à lire dehors. Heureusement, Armando veille à les traquer!

L’écrivain de l’illustrateur London Ladd semble bien inspiré. Serait-ce la citation de la semaine qui a cet effet sur lui? C’est ce que nous saurons demain à la même heure, alors qu’une nouvelle citation s’offrira à vous pour une autre semaine. D’ici là, puis-je oser espérer que vous griffonnerez quelques lignes?

Quelques-uns ont déjà emprunté le sentier choisi par Denise. Nous n’avons plus qu’à suivre leurs traces… Vous venez?