Quelques vers de Goethe 1
Si je n’avais pas suivi à l’université ce cours sur le théâtre romantique allemand qui m’a permis de découvrir Schiller, aurais-je eu la curiosité de plonger dans l’œuvre de Goethe? Peut-être, peut-être pas, on ne le saura jamais. Mais ce qu’on sait, c’est que j’ai sorti de mes rayons ma vieille édition bilingue (publiée chez Aubier) des poèmes de Johann Wolfgang von Goethe et que ce soir c’est la lectrice peinte par Robert Andersen qui en a tourné les pages avant de s’arrêter ici :
Au bord de la rivière
Coulez vers la mer de l’oubli,
Chansons aimées! Que nul jeune homme
N’aille plus vous chanter, ravi,
Et nulle fille au temps des fleurs.
Vous parliez de mon aimée seule,
Qui aujourd’hui raille ma foi.
Vous fûtes écrites sur l’eau,
Écoulez-vous donc avec elle.